Office 365 : quel impact pour les entreprises ?
Fin février dernier, Microsoft a fait monter Office 2013 dans le Cloud et ajusté son modèle de distribution et ses contrats de licence de la suite bureautique. Les mises à jour en continu, associées au cloud, pourront être contrôlées et ajustées par les entreprises. La Software Assurance a également du s’adapter quelque peu.
En février dernier, Microsoft a souhaité donner une dimension nouvelle à son produit phare Office : passer à la moulinette Cloud son système bureautique, et ce quelle soit son édition - grand public ou entreprises -, et l'associer au modèle de consommation à l’abonnement. Une option de plus dans l’éco-système de Redmond, qui préserve encore le modèle de licence traditionnelle chère à la marque. Mais une rupture dans le mode de consommation du logiciel, alors que les ventes de licences Office représentent toujours une ligne de revenu clé chez Microsoft.
Cette approche, nous explique Frédéric Millet, chef de produit Office pour les entreprises et le secteur public chez Microsoft, a nécessité une restructuration des méthodes d’ingénierie de l’éditeur, qui doit désormais tenir la promesse de rompre avec son cycle de mise à jour traditionnel, pour tenir des cadences plus régulières. Terminées les "release" majeures trimestrielles en direction des entreprises. L’heure est à l’alignement sur les mécaniques du Cloud : les mises à jour en continu. « Il s’agit ici de tenir une promesse de progressivité », explique-t-il et « de rendre plus digeste les modifications aux utilisateurs » - qui profitent de cette nouvelle forme d'agilité.
Que devient la Software Assurance?
Globalement, commente Frédéric Millet, ces mises à jour peuvent être contrôlées par les entreprises via la technologie de déploiement d’Office en streaming vers le poste de travail baptisée Click-to-Run (CTR). Une méthode de distribution logicielle arrivée avec Office 2010, qui permet également d’ajuster les déploiements en fonction des processus métier, et de traduire, côté client, « l’agilité » des services Cloud de Microsoft. « Avec CTR, les entreprises peuvent créer un environnement de test avant production et valider ensuite, avant déploiement sur les postes de travail. » CTR est présent dans toutes les éditions d’Office 365, y compris pour les plus petites entreprises, et reste lié à un abonnement par utilisateur, sans sur-facturation.
Restait également à se poser la question d’un éventuel impact sur la Software Assurance (SA), cet accord cadre souscrit par les entreprises qui comprend les mises à jour logicielles ainsi qu’une série de services liés notamment à la formation. Les mécanismes du Cloud modifient-ils quelque aspect de la SA ? Oui et non, car avant même l'entrée dans l'ère du Cloud Office, Microsoft travaillait déjà avec les grandes entreprises sur des modèles de consommation de la suite sur un mode locatif, notamment via BPOS (Business Productivity Online Suite). En donnant une forte identité Cloud à Office, l’accompagnement auprès des clients s’est renforcé, indique Frédéric Millet. Il s’agit désormais de « regarder avec le client ce qui va dans le Cloud et ce qui n'y va pas » (donnant ainsi naissance à des modèles hybrides) et non plus de proposer une seule option à la location. Ce qui nécessite « un travail plus intense avec les clients » et « un accompagnement » plus présent, notamment via la formation. Face à ce changement, les accords Entreprise sont ainsi privilégiés.
Là où Office 365 modifie la SA ? Dans le comptage des licences. « Avant on comptait les postes. C’est la première fois qu’on intègre une approche à l’utilisateur. On peut désormais injecter dans le contrat une dimension multi-utilisateurs », explique Frédéric Millet. Cela a également permis d’ajouter d’autres services à la SA, ajoute-t-il, comme celui lié à l’achat promotionnel. Ce service, historiquement lié à l’accord, accorde aux employés des tarifs préférentiels pour l’achat d’Office. Avec le nouveau modèle de l’édition ProPlus, l’achat est valable pour 5 postes. « L’entreprise décide donc si, parmi ces 5 options, il y a celui dédié à l’usage domestique de l’employé. Ce qui est important pour la formation, dans le cadre d’un apprentissage avant un déploiement en interne », commente-t-il enfin.
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