Enalean, une PME type de l’Open Source à la Française
Enalean, éditeur de la solution d’ALM Tuleap, fait partie de ces 300 petites entreprises françaises qui structurent l’écosystème Open Source en France. La société, dans le giron de Smile, fera une apparition lors de l’édition 2013 de l’EclipseCon. Une portée internationale pour Enalean qui devrait contribuer à faire croitre son réseau de partenaires, l’une de ses ambitions pour 2013.
A partir du 25 mars prochain et pendant quatre jours, Enalean sera présent à la conférence EclipseCon 2013, grand raout annuel dédié à la plate-forme de développement Open Source. Une sortie internationale remarquée pour cette jeune entreprise éditrice de la plate-forme ALM Open Source (Application LifeCycle Management) Tuleap, qui entend marquer ici la « première grosse ouverture de la société vers l’international », de l’aveu même de son président, Laurent Charles.
Et pour cause, Enalean y viendra exposer un témoignage client : celui d’Ericsson, l’un des grands comptes utilisateur de Tuleap. Comme un symbole de l’évolution de la société, illustrant ses ambitions de croissance pour 2013. Comptant historiquement parmi sa base de clientèle, le géant des semi-conducteurs ST Microelectronics ainsi que des grands comptes de l’automobile, comme le groupe Renault ou encore Jteckt, une filiale de Toyota, ou encore les telco, Ericsson et Orange, Enalean souhaite ainsi étoffer son portefeuille grands comptes.
Il faut dire qu’Enalean, lancée il y a deux ans, s’est retrouvée associée en 2011, à Smile, l’un des plus gros intégrateurs de solutions Open Source en France. Un levier pour Enalean, qui, tout en restant indépendante, «a bénéficié de la logistique de Smile ».
Ce rapprochement avec la SSLL de Patrice Bertrand lui a également permis de rendre possible une « cloudification » de Tuleap, mais uniquement pour des cas très spécifiques. De quoi ainsi former les fondations d’un précieux écosystème de partenaires.
Mais si jusqu’alors cet écosystème est resté associé davantage à une démarche opportuniste, Laurent Charles entend solidifier en 2013 ce réseau de partenaires pour se renforcer auprès des grands comptes. Et se concentrer uniquement sur son métier : celui d’éditeur d’une solution d’ALM Open Source.
Si logiquement cette PME a entrepris de se développer très tôt à l’international, - environ 40% de son CA est à l’export -, « en 2013, nous souhaitons aller plus vite », rapporte encore Laurent Charles. Mais pas tout azymuth, explique-t-il, affirmant faire des choix clés dans les priorités : « nous avons eu un premier exercice bénéficiaire, nous avons eu un deuxième exercice bénéficiaire, et nous aurons un troisième exercice bénéficiaire », garantit-il, très confiant.
Enalean a réalisé en 2012 un CA légèrement inférieur à 750 000 euros et compte 10 employés. « Nous sommes rentables et avons créé des emplois », se félicite-t-il, expliquant avoir des plans de recrutement d’ingénieurs et de commerciaux en 2013 pour soutenir sa croissance.
La PME Open Source type à la française
Enalean, dont les activités sont localisées dans la région grenobloise - le site de R&D est à Crolles, proche du centre de ST - pourrait ainsi représenter la PME Open Source française type, comme l’a cartographié le Conseil national du logiciel Libre.
Une PME dont la solution Open Source et le secteur d’activité, l’ALM, lui permettent de maintenir à flot un modèle économique pérenne. Et ce, en dépit d’une crise économique qui frappe les segments historiques de la société, les semi-conducteurs, les telcos et l’automobile. « Notre produit Tuleap (voir encadré) s’adresse à la R&D et non à la production », explique-t-il, ajoutant que dans le monde, la valeur est aujourd’hui dans le logiciel.
Dès lors, « les industriels ont réalisé qu’ils ont de plus en plus besoin de logiciels dans leurs produits, et ont donc besoin d’une démarche ALM ».
Dans l’automobile par exemple, où le logiciel embarqué est devenu une pièce centrale des véhicules, « on cherche à rendre sa R&D la plus efficace possible et on se pose surtout la question de l’industrialisation des processus de R&D. »
Tuleap, sa solution d’ALM, a donc selon lui toutes les cartes en main. D’autant que, indique-t-il, « chez les grands comptes, on trouve une vraie prise de conscience de l’Open Source. Dans l’ALM, si une alternative libre existe, elle est considérée ».