VMware lance enfin sa suite Horizon pour le poste de travail
Présentée lors de VMworld 2012, à San Francisco l’été dernier, la suite Horizon s’inscrit résolument dans la tendance du BYOD et de la mobilité avec, notamment, l’intégration d’un dispositif de partage de fichiers et de fonctionnalités visant à optimiser l’accès aux postes de travail virtualisés sur les tablettes.
VMware vient officiellement de lancer sa suite Horizon, sa nouvelle offre de virtualisation du poste de travail très largement orientée mobilité et BYOD. Lors d’un entretien téléphonique, Garry Owen, directeur senior du marketing produit de VMware pour la région EMEA, assure que cette suite a été construite pour répondre aux attentes de clients qui ont pu la tester depuis le printemps dernier. Et qu’avec Horizon, l’éditeur entend offrir une alternative aux « solutions ciblées disponibles sur le marché, qui peuvent sembler être une bonne idée dans un premier temps, mais qui ne s’adaptent pas à la croissance de la demande sur le long terme. » Horizon Suite s’articule en fait autour d’un élément central : le broker Horizon App Manager qui permet de constituer des magasins applicatifs mixant applications internes et SaaS tout en gérant les problématiques de sécurité, avec notamment des mécanismes de Single Sign-On. Rebaptisé Horizon Workspace, il permet l’administration centralisée de l’accès aux données, aux postes de travail virtuels et aux applications sur les terminaux mobiles. Garry Owen explique qu’il s’agit d’un code entièrement nouveau mais basé sur l’intégration des fruits du projet Octopus et d’App Manager. Pour mémoire, le projet Octopus avait été présenté en version bêta au printemps 2012, comme
la version VMware d’un Dropbox d’entreprise. Le composant Mirage vise lui la gestion des postes de travail virtuels avec, notamment, une gestion centralisée des images en «couche», dissociant système d’exploitation, applications, et environnements utilisateurs. Le composant propose une synchronisation bidirectionnelle pour la gestion du fonctionnement en mode déconnecté. Il est notamment issu de la technologie de Wanova,
racheté par VMware en mai dernier, justement pour étendre le périmètre fonctionnel de View aux postes de travail physiques. Et comme il s’agit là de postes physiques, pas question d’intégration avec la solution de gestion des environnements utilisateurs de RTO Software : c’est la technologique de Wanova qui s’en charge. A noter que Mirage supporte désormais les Mac avec Fusion 5 Professionnel.
Enfin, View, avec sa version 5.2, apporte son lot de nouveautés pour la mobilité. Relevant que Windows - «hormis Windows 8» - ne présente pas une interface adaptée aux écrans tactiles, Garry Owen indique qu’une surcouche logicielle du client View vise justement à l’amélioration du confort d’utilisation des interfaces des applications Windows sur les tablettes. En outre, View 5.2 apporte un début d’intégration de la technologie d’AppBlast : il permet d’accéder à un poste de travail virtualisé directement dans la fenêtre d’un navigateur Web compatible HTML 5. L’extension de cette capacité à des applications isolées arrivera « plus tard ». View 5.2 embarque en outre le support de Microsoft Lync et l’accélération 3D via des GPU Nvidia sur les serveurs, notamment pour les applications de CAO. Si VMware commercialise individuellement les composants de sa suite, la tarification retenue vise clairement à encourager à l’adoption de la solution complète : View est ainsi proposé seul à 203 € par utilisateur concurrent ; Mirage et Workspace à 122 € chacun par utilisateur nommé ; mais la suite est vendue à 244 € par utilisateur nommé. Une façon de dire aux entreprises, sans l’exprimer explicitement, « prenez Mirage et Workspace, on vous offre View ». Plus loin, VMware prévoit de commercialiser la suite Horizon auprès de fournisseurs de services, indique Garry Owen, tout en se refusant à la moindre indication tarifaire ou d’agenda.