Bull renoue avec les profits en 2012
Le groupe français a confirmé être en avance sur ses objectif de rentabilité, définis dans le cadre de son plan d'entreprise Bullway. Bull réalise un résultat d’exploitation en hausse de 16,7% et un bénéfice net de 26,6 M€, en dépit d’un très léger recul du chiffre d’affaire lié à un décalage des commandes de supercalculateurs.
« Je me réjouis des bons résultats du Groupe pour 2012 qui confortent nos choix stratégiques présentés fin 2010 dans le cadre du plan BullWay 2013. Avec un an d'avance, Bull atteint le niveau de rentabilité que nous nous étions fixés. » C’est ainsi que Philippe Vannier, Pdg de Bull, s’est félicité du retour aux bénéfices du groupe français lors de la publication des résultats annuels du groupe. Le résultat d’exploitation a ainsi progressé de 16,2% en un an pour se fixer à 50,7 millions d’euros. « L'EBIT a progressé de 84% par rapport à 2009 et ceci dans un contexte économique tendu et incertain », commente encore Philippe Vannier, soulignant également que cela « matérialise la réalisation avec un an d'avance de l'objectif fixé en 2010 dans le cadre du plan «BullWay 2013».
26,6 M€ de résultat net en 2012
Autre signe de l’impact positif du plan Bullway : après avoir affiché une perte nette de 16,5 millions d’euros en 2011, Bull revient dans le vert en 2012 avec un bénéfice net de 26,6 millions d’euros. Le résultat 2011 avait, certes, été plombé par une dépréciation partielle de sa filiale Amesys, spécialisée dans la sécurité des systèmes critiques - et également au coeur d’une polémique autour de la fourniture de technologies au régime libyen de Kadhafi.
Si la rentabilité est de nouveau au rendez-vous, le chiffre d’affaires de 2012 s'établit en léger recul de 1,2% pour s’établir à 1,28 milliards d’euros. Si la plupart des activités s'inscrivent en progression sur un an, l'activité liée aux supercalculateurs (Computing Solutions) est en recul de 3,4%, à 839,7 millions d’euros. Bull évoque « un manque de grands projets » par rapport à 2011. Selon lui, les commandes significatives n’ont été signées qu’au 4e trimestre. Sur les trois dernier mois de son exercice, le groupe a ainsi signé avec l’Université Technologique de Dresde et avec le centre de recherche du calcul intensif SARA aux Pays-Bas. En France, les supercalculateurs de Bull ont également été choisis par Météo France pour gérer les prévisions météorologiques et la recherche sur le climat. L'organisme de recherche météo entame d'ailleurs là, une rupture technologique en migrant d'architectures vectorielles NEC vers les architectures scalaires Intel proposées par Bull.
Progression des services et de la sécurité
Les activités de conseil, d’intégration et de maintenance d’applications (réunies dans Business Integration Solutions) progressent de 2,3% à 322,8 millions d’euros, poussées notamment par la TMA (Tierce maintenance applicative) qui s’est développée « de manière soutenue ».
Enfin les activités liées à la sécurité (Security Solutions) affichent un CA en hausse de 5,6% à 122,7 millions d’euros. « Un dynamisme retrouvé » du fait notamment de la signature d'un important contrat aux Etats-unis portant sur la sécurisation des accès et du réseau pour un gros client industriel, et du fait des contrats remportés dans le secteur bancaire.
Pour 2013, Bull confirme ses objectifs de chiffre d’affaires, prévoyant une croissance « supérieure de 50% à celle du marché ». Reste désormais à savoir ce que sera la croissance du marché en 2013...