Recrutements IT en 2013 : autant, voire mieux, qu'en 2012
Sur un marché de l'emploi cadre en recul relativement léger, eu égard la morosité de la conjoncture, pour les informaticiens, les prévisions d'embauche restent bien orientées. En accord avec un scénario de reprise économique progressive et modérée d'ici à 2017.
En 2012, la fonction informatique du panel Apec (11 000 entreprises) a enregistré 33 400 embauches. Soit 12 % de plus qu'en 2011. Pour 2013, ce sera au pire le statu-quo (33 500 embauches), au mieux une progression du même ordre de grandeur (38 000 embauches, soit +14 % par rapport à 2012). La raison de ce regain d'optimisme? Le maintien à un niveau élevé de l'embauche des cadres toutes fonctions confondues qui, selon le directeur général de l'Apec Jean-Marie Marx, constitue «une surprise» car «le marché résiste plutôt bien».
Non seulement, 2012 n'a pas été trop mauvaise pour le marché cadre, avec une baisse contenue des recrutements effectués (179 900 soit -1 % par rapport à 2011), compte tenu de la morosité de la conjoncture. Au total, les entreprises du panel compteraient même 35 200 emplois cadres de plus qu'en 2011 (solde net : recrutements et promotions moins départs en retraites, licenciements, démissions). Ainsi, au vu des prévisions des entreprises pour 2013, le volume d'embauches cadres ne devrait pas connaître de décrochage brutal. Au pire, un recul de 10% (162 000 postes à pourvoir), au mieux une quasi stagnation (178 000 postes). En tout cas, un niveau nettement supérieur aux creux d'activité connus en 2009 (143 700 embauches) ou en 2003 (142 400).
Reprise économique modérée dès 2014
Selon l'analyse de l'Apec, cette relative confiance en l'avenir manifestée par les entreprises est en accord avec un scenario de reprise économique modérée dès 2014 auquel conduisent diverses études macro-économiques. Après une légère dégradation (évaluée à - 6% par l'Apec) de l'embauche cadre en 2013, celle-ci regagnerait dès 2014 le terrain perdu (+6%) et poursuivrait sa progression au rythme de +3% l'an jusqu'en 2017. Dans ce contexte de dynamique maintenue autour de l'embauche de cadres, l'informatique conserve son statut de locomotive avec 21 % des embauches.
A l'inverse, la fonction commerciale (21% des embauches cadres également) est vouée à un certain ralentissement ( entre -6 % et -12 %). Reste à savoir si, compte tenu de la spécificité de ses besoins en compétences up-to-date, la fonction informatique échappera à la sombre perspective de forte contraction de l'embauche de débutants. L'an passé, les entreprises ont maintenu le robinet ouvert, avec 37500 jeunes diplômés recrutés (contre 37 900 en 2011).
Pour 2013, le volume de postes ouverts aux juniors pourrait chuter de 10 % à 25 %. Mais le détail n'est pas donné fonction par fonction. De même, si l'an dernier, les embauches de cadres très confirmés (plus de seize ans d'expérience) ont progressé de 11%, il semble qu'en 2013 la priorité aille surtout à l'embauche de jeunes cadres (de six à dix ans d'expérience) avec une fourchette haute de +17% de progression. Au détriment des seniors (- 52%). Et sur ce point, l'informatique ne fera probablement pas exception.