Aruba débarque sur le marché français du Cloud
Dans le cadre de sa stratégie d’expansion en Europe, l’opérateur de cloud et hébergeur italien Aruba a posé ce lundi ses valises en France pour se positionner sur le segment du Iaas et du stockage objet dans le cloud. Face aux géants américain, la société mise sur une approche décentralisée à l'échelle européenne.
A partir de cette semaine, les pure-players du Iaas français devront composer avec un nouveau concurrent : Aruba. Le spécialiste des services d’hébergement italien a officiellement investi le marché du cloud hexagonal ce lundi 5 février avec une offre d’infrastructure de Cloud, associée à un offre de stockage objet, sur le modèle de S3 d’Amazon. Une arrivée qui coïncide avec un ambitieux plan d’expansion de l’Italien en Europe, qui entend décliner son offre Iaas lancée en Italie il y a presque un an sur le Vieux Continent. A la clé, des ouvertures en Allemagne, en Espagne et au Royaume-Uni pour 2013. Ces opérations européennes seront pilotées par un cadre du secteur : Eric Sansonny, ex-directeur général d’un des hébergeurs clé en France, Amen, qui a pris ses fonctions chez Aruba en juin 2012. Il dirigera, dans un premier temps, une équipe d’une dizaine de personnes en France. Pour mettre en place ses activités sur le sol français, Aruba a appuyé son infrastructure sur un acteur local des datacenters, Equinix, qui héberge toute la plate-forme technique [à partir du centre de Saint-Denis, NDLR], précise Eric Sansonny. Une façon pour l’Italien de déployer plus rapidement son offre au niveau local, ajoute-t-il encore.
Une approche décentralisée pour « plus de souplesse » « Pour attaquer le marché français, nous misons sur un maximum de souplesse tant sur les technologies que sur l’infrastructure », explique le directeur général, pour positionner son offre sur un marché fortement concurrentiel. Mais à l’inverse d’un Amazon qui mise sur une approche centralisée de son infrastructure (depuis son datacenter européen en Irlande), Aruba compte proposer une vision décentralisée qui permettra aux entreprises « de provisionner leurs VM sur un datacenter de leur choix ». Aruba met ainsi en avant son tissu de centres, installés, outre en France, en Italie, en République Tchèque (plus de 50 000 serveurs) et bientôt au Royaume-Uni et en Allemagne. Aruba Cloud propose ainsi une dimension à la fois locale et européenne. « Ainsi, une société basée en France souhaitant proposer des services web, de messagerie ou de gestion de projet à ses collaborateurs à l’étranger tout en administrant ces services depuis l’hexagone peut aisément le faire », illustre Aruba dans un communiqué.
Hyper-V et VMware L’infrastructure de l’Italien supporte pour l’heure deux hyperviseurs , Hyper-V (avec une offre classique et une offre low-cost) et VMware ESX. Des travaux autour de KVM sont également à l’étude. C’est également avec cette approche multi-technologique qu’Aruba entend jouer des coudes sur le marché français. Face notamment à un Ikoula, « très implanté en local et très concentré sur Hyper-V », note Eric Sansonny (notons toutefois que pour attaquer le segment du cloud dit privé,
Ikoula vient de lancer une offre basée sur CloudStack). « La plupart des acteurs du secteur travaillent avec une technologie », poursuit-il. Ce multi-support permet également d’étendre l’offre au domaine du cloud privé ainsi qu’à celui du cloud hybride. Dans cette même logique, Aruba Cloud supporte les API Delta Cloud et reste compatible avec S3, nous assure Eric Sansonny, mettant en avant les efforts d’intéropérabilité de la société. Côté grille tarifaire, Eric Sansonny parle « d’une tarification abordable, similaire à celle d’AWS et dans certains cas, inférieure », en fonction des scénarii et des technologies choisies. Reste désoramis à convaincre les entreprises en France. Eric Sansonny confirme avoir noué des contacts avec des éditeurs internationaux avec une démarche locale et viser également une cible de PME et de SSII.