Les Hauts-de-Seine s’ouvrent officiellement à l’Open Data
Le Conseil général des Hauts-de-Seine a ouvert ce matin sa plate-forme de données publiques, faisant entrer le département dans l’ère de l’Open Data. 53 jeux de données y sont catalogués pour le moment.
En attendant la feuille de route numérique du gouvernement, les projets d’ouverture des données publiques se poursuivent. Le Conseil général des Hauts-de-Seine a, ce jeudi 24 janvier au matin, par la voix de son président Patrick Devedjian, ouvert son portail Open Data, opendata.hauts-de-seine.net. Emboitant ainsi le pas à d’autres départements français qui ont basculé dans l’ère des données ouvertes, comme - pêle-mêle - la Saône-et-Loire, le Loir et Cher, la Loire Atlantique, le Maine-et-Loire, le conseil général de la Gironde, mais également les villes de Paris, Toulouse, Montpellier, Nantes et Rennes - pour n’en citer que certaines.
En version de test depuis le 17 décembre dernier, ce portail Open Data, qui avait été placé au coeur des voeux 2012 du Conseil général, est ainsi officialisé après 11 mois de gestation avec un double objectif, explique Patrick Devedjian dans son discours de présentation. D’abord celui de la transparence envers le citoyen pour « démocratiser l’accès aux informations ». Mais également celui de « favoriser la réutilisation des données » et d’encourager la création de services. Une façon de contribuer au développement économique du département, précise-t-il en substance.
Le jeu de données "Arbres d'alignement de la voirie départementale"[/caption] Le Conseil général souhaite que ce portail ait également vocation à servir de référent de la donnée publique à l’ensemble des acteurs du territoire. Ainsi, à terme, il ne s’agit pas uniquement de dresser un inventaire des seules données publiées par le Conseil, mais bien de servir de plate-forme globale sur laquelle les acteurs publics ainsi que les partenaires privés du département pourront venir publier leurs propres données.
53 jeux de données
Ce portail première version liste aujourd’hui 53 jeux de données, répartis en 9 thématiques : données budgétaires (8) ; solidarité (10) ; aménagement du territoire (13) ; subventions (3) ; patrimoine (1) ; culture (1) ; habitat (4) ; environnement (11) ; et politique de la ville (2). La rubrique environnement, par exemple, catalogue des données liées au cadastre vert (la localisation des arbres, ou le taux de végétation par commune) ou à l’occupation du sol dans les parcs et jardins gérés par le Conseil Général. On retrouve également les comptes administratifs du budget départemental, dans la partie « données budgétaires » ou encore le nombre de foyers bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active) dans la partie « solidarité », les lignes de tramway en projet et les lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) dans la partie « aménagement du territoire ». Chaque jeu de données est associé à un outil de visualisation graphique, ou s’affiche dans sa forme brute.
Afin de favoriser la ré-utilisation des données et « d'assurer une démarche participative », comme le souligne le président du Conseil, les données sont également proposées aux développeurs sous la forme de format classique ou encore sous la forme d’API. Le tout encadré par la licence ouverte (Open Licence), initiée par le gouvernement lors de l’ouverture du portail national data.gouv.fr. Les données chiffrées sont ainsi disponible aux formats CSV, ou encore XLS (Microsoft Excel) alors que celles géographiques aux formats Shape (pour les SIG Esri), KML et KMZ (pour les données géospatiales). Les données sont également accessibles via des API Json, WMS (Web Map Service) et WFS (Web Feature Service).