AMD frappé de plein fouet par le ralentissement du PC

Le ralentissement du marché du PC affecte Intel... et touche très durement la firme qui tente depuis des années de s'opposer à l'hégémonie du premier fondeur mondial : AMD. Au dernier trimestre 2012, la société a vu son chiffre d'affaires fondre de près d'un tiers en un an, à 1,16 Md$. Surtout, sur ces trois mois, AMD a enregistré une perte très importante, de 473 M$, composée avant tout d'une perte opérationnelle (pour 422 M$). Bref, l'activité de la société est structurellement très déficitaire. Au troisième trimestre, la perte nette n'était "que" de 157 M$, et le chiffre d'affaires était supérieur de 9 %. La situation est donc grave pour le Californien, qui a perdu sur son exercice fiscal 2012 1,18 Md$ sur un chiffre d'affaires total de 5,42 Md$. Les difficultés proviennent avant tout de la division PC, qui voit ses ventes reculer de 37 % au quatrième trimestre. Elle enregistre à elle seule une perte opérationnelle de plus de 320 M$, s'expliquant en partie par

une rupture de contrat avec GlobalFoundries, le fabriquant des puces AMD. Cette activité était encore profitable au quatrième trimestre 2011. La société peut certes s'appuyer sur une réserve de liquidités de 1,2 Md$, mais doit trouver rapidement des relais de croissance. Le Pdg Rory Read évoque les développements en cours dans les System-on-chip (SoC), les économies d'énergie et les serveurs ultra-denses. Rappelons qu'AMD

travaille notamment autour des architectures 64 bits ARM pour serveurs. Jusqu'à présent, AMD a démenti les rumeurs de vente qui l'entourent. Un nouveau plan de licenciements est toutefois attendu avant la fin du mois ; rappelons qu'AMD a déjà licencié 15 % de son personnel à l'automne dernier. La société s'attend à un nouveau recul de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2013 ; AMD estime que cette décroissance devrait être comprise entre 6 % et 12 % par rapport au dernier trimestre 2012.