En 2012, l’Open Cloud peine à séduire les utilisateurs
Une étude menée sur les utilisateurs de la plate-forme de monitoring Open Source de Zenoss montre que l’Open Cloud n’est pas parvenu à séduire en masse. Le Cloud ouvert, en dépit d’un hype autour d’OpenStack n’a pas encore trouvé son rythme.
OpenStack est certes sur toutes les lèvres lorsqu’on aborde la problématique Iaas et de Cloud ouvert. Mais il est un constat : chez les utilisateurs d’Open Source, l’Open Cloud est encore quelque peu boudé. C’est l'une des conclusions d'une étude réalisée par l'éditeur d'outils d'administration libres ZenOSS. Sur les quelque 628 répondants, une très grande majorité, 82,8% avouent ne pas avoir utilisé du tout d’Open Cloud en 2012. Bien loin derrière le « hype » qui étiquète aujourd’hui le nuage ouvert. En 2012, OpenStack aura été l’un des termes les plus associés au cloud ouvert. Cette solution d’infrastructure cloud, né des travaux de RackSpace et de la Nasa, s’est muée en référent de l’Open Cloud, en prenant son indépendance sous forme d’une fondation - et s’extrayant du giron de RackSpace. Les plus gros offreurs d’infrastructure cloud ont pour la plupart rallié le mouvement OpenStack pour y positionner leur offre. A l’image de Dell, HP, VMware, Cisco, pour n’en citer que quelque uns. Nombreux par prudence ont aussi mis certains de leurs eux dans le projet concurrent (et sans doute plus mature) CloudStack, hébergé au sein de la fondation Apache.
Le baromètre publié par Zenoss montre que finalement, il est encore un peu tôt pour que se dessine une vraie tendance en matière d’adoption. En 2012, l’Open Cloud n’aura pas fait recette. En cause, la maturité des solutions citée par 38,4% des répondants. Suivie par la manque de support dans 30,7%, et la sécurité (28,7%). Ouvert ou pas, les utilisateurs Zenoss redoutent également le modèle même du cloud et citent le manque de compétence en interne et les relations entre le top management et les fournisseurs IT pour expliquer ce retard dans l’adoption du nuage. Tout n’est pas si sombre, toutefois. Car cette grande majorité qui a tourné jusqu’alors le dos au cloud ouvert affirme dans 57% avoir quelque futurs projets de déploiements (dont 41,2% d’ici un à deux ans). Ceux envisageant un déploiement dans un Open Cloud en 2013 comptent pour 25,9%. Toujours sur cette même tranche, ils sont 63,2% à considérer des déploiements OpenStack, 47% CloudStack et 23,5% Eucalyptus. Parmi les 17,2% ayant opté pour un cloud ouvert en 2012, plus de la moitié (50,5%) ont choisi OpenStack - presque sans surprise - , 18,3% CloudStack et 9,2% Eucalyptus. Presque 70% ont été motivés dans leur décision par la flexibilité de l’infrastructure de cloud ouvert, 61,5% ont privilégié les stands ouverts et les API, et 54,1% l’ont choisi pour la traditionnelle absence de verrou vendeur (« vendor lock-in »). Economie de coûts et portabilité suivent avec respectivement 47,7% et 41,3% des répondants. Autre enseignement intéressant de cette étude, le désintérêt des utilisateurs pour le Paas. Le Paas, prochain segment du cloud promis à un avenir florissant, n’aura séduit que 16,7% des répondants à l’étude Zenoss en 2012. Et surprise, ceux-ci ont largement préféré Google App Engine (51,6%). « Google a l’opportunité de dominer le Paas », conclut Zenoss soulignant ainsi que le marché des plates-formes applicatives en cloud n'en est qu'à ses prémisses. Face à App Engine, Azure a attiré 18,7% des amateurs de PaaS, CloudFoundry 15,4% et Red Hat 14,3% . Notons que 70 % de ceux qui n'ont pas pas opté pour le Paas en 2012 indique n’avoir aucun projet de déploiements futurs.