Nexenta prépare la version 4 de son OS de stockage
Nexenta, l'un des pionniers du mouvement open Storage, connu notamment pour son système d'exploitation de stockage basé sur ZFS, NexentaStor, a publié la première version publique de la version 4 de son OS. Une version un peu en retard sur le planning initial. Il est vrai que depuis la roadmap présentée au Cebit 2012, la firme a perdu quelques salariés clés, partis fonder DEY Storage Systems, une start-up qui entend s'appuyer sur le couple Illumos/ZFS pour développer une nouvelle offre de virtualisation du stockage.
Nexenta, connu pour son système d’exploitation de stockage basé sur la technologie ZFS créée par Sun, a publié dans le courant du mois de décembre une première version publique de la version 4 de son OS de stockage. NexentaStor 4.0 sera la première mouture de l’OS s’appuyant sur le noyau Illumos, une déclinaison 100% libre du noyau Open Solaris. Ce choix d’Illumos permettra à Nexenta de s’affranchir des dernières dépendances de code propriétaire héritées d’OpenSolaris. Il entérine aussi de fait la rupture avec Oracle qui, à ce jour, n’a pas tenu sa promesse de publier le code de Solaris 11. Fonctionnellement, NexentaStor 4.0 ne devrait pas apporter de grandes modifications par rapport à son prédécesseur. Exit donc les espoirs de certains de voir arriver le support de protocoles comme pNFS ou SMB 3.0. De même aucune évolution d’importance n’est prévue sur l’interface d’administration. Pour Nexenta, la mission de NexentaStor 4.0 est d’entériner le changement de noyau et de consolider l’existant. Les évolutions fonctionnelles arriveront dans les versions suivantes.
Nexenta en retard... du fait de la perte de salariés clés ? Notons au passage qu’à l’origine Nexenta prévoyait de lancer son OS avant la fin 2012. Notons enfin que la firme a perdu quelques salariés importants partis pour créer
DEY Storage Systems, une start-up dont la mission officielle est de développer une solution de virtualisation de stockage permettant d’abstraire l’administration du stockage de la couche de stockage elle-même. DEY semble vouloir appuyer ses développements sur le noyau Illumos et sur ZFS. Parmi ses fondateurs, la firme compte Garrett d’Amore, l’ancien directeur de l’ingénierie de Nexenta (et ex-ingénieur kernel de Solaris chez Sun), Jason Yoho, ancien business developpement manager de Nexenta, Richard Elling, l’ancien directeur de l’ingénierie solutions de Nexenta. Elle a aussi réussi à débaucher plusieurs ingénieurs et développeurs de Nexenta (notamment plusieurs membres de l'équipe de développement basée en Russie). Le reste de l'équipe semble largement venir d'anciens de Tadpole, basés en Angleterre (Tadpole était réputé pour ses stations de travail portable Sparc Solaris) DEY Systems a levé 3 M$ auprès d’investisseurs comme John Thompson (président de Virtual Instruments, ex-CEO de Symantec et ex-IBM), Steve Luczo (président et CEO de Seagate), Jim Davidson (le cofondateur du fonds d’investissement Silver Lake) et Terry Garnett (cofondateur du fonds Garnett & Helfrich Capital – qui a notamment investi dans Wyse, Blade Network, MTI et Actian).