Lancement le 11 janvier du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité
Surnommé EC3, le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité sera officiellement inauguré ce vendredi 11 janvier.
Surnommé EC3, le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité sera officiellement inauguré ce vendredi 11 janvier. Dans un communiqué, Bruxelles explique que celui-ci doit «changer radicalement les modalités de la lutte contre la cybercriminalité menée jusqu’ici par l’Union européenne. [...] Il centralisera l’expertise et l’information, soutiendra les enquêtes criminelles, et promouvra des solutions à l’échelle de l’UE ».
Selon ce même communiqué, l’EC3 «se concentrera sur les activités illicites en ligne menées par des organisations criminelles, notamment les attaques dirigées contre les services de banque en ligne ou d’autres activités financières en ligne, l’exploitation sexuelle en ligne des enfants et la criminalité touchant aux infrastructures critiques et aux systèmes d’information de l’UE ».
Un mandat d’autant plus vaste que l’EC3 aura également vocation à «mettre à disposition des unités répressives des Etats membres de l’UE un service d’assistance (‘helpdesk”) à la lutte contre la cybercriminalité ».
La création de l’EC3 a été décidé en novembre 2010 et s’inscrit dans le cadre de nombreuses mesures européennes de lutte contre la cybercriminalité. Il a effectivement commencé ses activités au 1er janvier 2013. Abrité par Europol, l’EC3 est notamment piloté par l’Enisa, l’Agence européenne de sécurité des réseaux et de l’information, le CERT-EU, Interpol, et la Commission européenne. Son financement sera assuré par Europol à hauteur d’environ 7 M€ (sur un budget total de 84 M€ en 2012 pour Europol). EC3 fonctionne actuellement avec trente postes à temps plein mais Europol devrait lui dédier une dizaine de personnes (également à temps plein) d’ici à la fin 2013. La Commission reconnaît que les missions de l’EC3 nécessiteront des effectifs supplémentaires et indique «qu’elle travaille à trouver des moyens d’augmenter le budget d’Europol pour répondre à l’extension du mandat de l’agence dans le domaine de la cybercriminalité ».