ALM en France : mal connu, mais clé dans la gestion des projets
Borland publie le premier baromètre de l’ALM en France. Un résultat mitigé qui laisse entrevoir des entreprises encore frileuses qui comprennent mal le concept. Sur les projets ALM déjà budgétés pour 2013, un renforcement de la gestion reste le principal élément déclencheur.
Dans un monde où le logiciel régit de plus en plus les terminaux qui rythment notre quotidien et où la pression du time-to-market chez les constructeurs et les industriels se fait de plus en plus forte, structurer les phases de développements par des outils pourrait bien constituer un atout. Oui ? Pour les professionnels du IT français sondés dans le cadre du premier baromètre Borland (propriété de Micro Focus) de l’ALM (Application LifeCycle Management - Gestion du cycle de vie des applications), cela n’est pas forcément une évidence : seulement 42,7 % des quelque 200 répondants à l’étude (une population relativement hétérogène : DSI, éditeurs de logiciels et SSII, avec une représentation de différents métiers) affirment avoir un projet visant à renforcer une démarche ALM - dont 25,8 % dans moins d’un an. Tandis que 57,3 % des répondants, la majorité donc, confirment ne pas avoir programmé du tout de projet dans ce domaine. Un processus de qualité logiciel relayé au second plan ? Pas tant que ça.
Car, une des raisons, nous apprend ce même baromètre, pourrait notamment venir de la méconnaissance qu’ont les entreprises du domaine de l’ALM. Fin 2012, les principes couverts par l’ALM ne sont toujours pas familiers (57 % des entreprises interrogées). Contre moins de 40 % qui soutiennent avoir une connaissance de forte à très forte des outils de gestion du cycle de vie. Si le concept reste peu abordé, c'est aussi qu'il se situe « à la croisée de plusieurs savoir-faire informatiques », illustrant ainsi la difficulté à mettre en place des méthodologies.
Satisfaire les utilisateurs, améliorer la qualité et la productivité
Pourtant, révèle ce baromètre, en dépit de cette « méconnaissance », les entreprises reconnaissent certains bénéfices à l’ALM sur leurs processus de développement. D’une façon générale, elles considèrent l’ALM comme un moyen d'améliorer la satisfaction des utilisateurs (50,8 % des répondants), la qualité des livrables (47,6 %) et la productivité des équipes (44,3 %). Logiquement, ce qui définit le mieux l’ALM chez les répondants, ce sont des gains sur l’alignement aux attentes du métier, l’assurance qualité en continu et la collaboration en équipe, note encore l’étude.
Et dans la pratique ? Parmi les 42,7 % des répondants ayant des projets d’ALM, quatre personnes sur dix espèrent récolter des bénéfices de la solution dans la gestion des projets. Elles sont presque autant à en attendre des gains dans l’automatisation des tests et la gestion des exigences. Trois domaines prioritaires, conclut MicroFocus, qui démontrent que l’une des principales préoccupations des DSI est de limiter le taux d’échec des projets, d’accélérer les rythmes de développement et - un point capital - de mieux gérer les attentes des métiers (le fameux alignement aux attentes des métiers cité plus haut).
Naturellement, et sans surprise, la raison principale de mise en place d’un projet d’ALM réside dans le non-respect des délais (38,2 % des personnes interrogées). Suivent une mauvaise compréhension des besoins utilisateurs (31,7 %) et le manque de visibilité (27,6 %).