Le Munci dénonce le retour du contrat de mission
Alors que le Medef, la CGPME et les syndicats de salariés sont engagés dans ce qui pourrait être la dernière ligne droite d'un accord qualifié d'historique en matière de réforme du droit du travail, le Munci dénonce le retour d'une vieille connaissance des informaticiens : le contrat de mission.
Alors que le Medef, la CGPME et les syndicats de salariés sont engagés dans ce qui pourrait être la dernière ligne droite d'un accord qualifié d'historique en matière de réforme du droit du travail, le Munci dénonce le retour d'une vieille connaissance des informaticiens : le contrat de mission. Apparue en 2003 dans la branche, sous l'impulsion de la fédération patronale Syntec Informatique (depuis rebaptisée Syntec Numérique), cette modalité visait à adapter la durée d'un contrat de travail à celle d'un projet donné. Supprimant ainsi pour les SSII le recours systématique aux intercontrats.
Le projet actuellement en discussion prévoit à ce stade le retour de ce "contrat précaire déguisé en CDI", selon l'expression du Munci. Le texte mentionne en effet "la possibilité de conclure des CDI pour la réalisation d’un projet précisément identifié, dont la durée non définie ne peut être inférieure à six mois". Un type de contrat de travail déjà employé dans le BTP et l'ingénierie et que le Medef souhaite donc étendre à de nouvelles activités. A condition que soit conclu "un accord de branche étendu précisant les projets qui y sont éligibles", précise encore le texte.
Interrogés sur ce sujet par LeMagIT en marge d'une conférence de presse, les dirigeants de Syntec Numérique ont expliqué en substance n'être pour rien dans le retour du contrat de mission. Et ont laissé entendre que ce come-back serait même plutôt de nature à les gêner aux entournures : alors que, selon les affirmations de la chambre patronale des SSII et éditeurs, les sociétés du secteur peinent à recruter dans certains segments, et que les jeunes se détournent des filières techniques, voir un contrat hyper-flexible arriver dans la branche ne ferait rien pour améliorer son attractivité.