MAP : la reprise en main des opérateurs publics passera par l'IT
Dans le cadre de sa politique de Modernisation de l'action publique (MAP) annoncée hier, le gouvernement semble déterminé à faire bouger les lignes concernant les multiples opérateurs de l'Etat.
Dans le cadre de sa politique de Modernisation de l'action publique (MAP) annoncée hier, le gouvernement semble déterminé à faire bouger les lignes concernant les multiples opérateurs de l'Etat. Rappelons qu'en mars dernier, l'Inspection générale des finances avait sorti un rapport pointant la dérive financière de ces entités publiques autonomes. Entre 2007 et 2012, les effectifs des opérateurs ont, selon ce rapport, progressé de 6,1 % (alors que les effectifs de l’État diminuaient de 5,8 %). Dans le même temps, leurs moyens financiers ont augmenté de plus de 15 %, "alors que la progression des moyens de l’État a été limitée à l’inflation sur cette période et même gelée en valeur (hors charges de la dette et pensions) à compter de 2011", précise le document publié hier et précisant les objectifs de la MAP.
Un des leviers pour mettre ces opérateurs à la diète consiste à mettre en place, chez ces derniers, une gestion budgétaire et comptable proche de celle de l'Etat. Autrement dit proche de la LOLF. Un décret du 7 novembre dernier prévoit justement cette convergence tout en accordant un délai confortable aux opérateurs ("à horizon 2016") pour mener à bien cette transformation. Même lointaine, la perspective n'en promet pas moins une multitude de projets informatiques visant à adapter les progiciels comptables des quelque 556 opérateurs de l'Etat (auxquels s'ajoutent les 1244 agences, autorités administratives et services à compétences nationales). Un chantier titanesque dans lequel l'Etat pourrait jouer un rôle de mutualisation des moyens. La MAP prévoit ainsi qu'il faudra préciser, pour ces opérateurs, le "rôle des têtes de réseaux interministérielles en matière de fonctions support", notamment de la Disic en matière de systèmes d'information.