Comment Chef Jérôme a mis SAP HANA aux fourneaux
Déjà sélectionnée en septembre à l'occasion de l'édition française du programme SAP Start-up Focus, qui vise à identifier de jeunes pousses susceptibles d'enrichir l'écosystème HANA, Chef Jérôme a confirmé son potentiel à Madrid.
Déjà sélectionnée en septembre à l'occasion de l'édition française du programme SAP Start-up Focus, qui vise à identifier de jeunes pousses susceptibles d'enrichir l'écosystème HANA, Chef Jérôme a confirmé son potentiel à Madrid. Invitée lors de Sapphire, la grand messe que tenait l'éditeur allemand dans la capitale espagnole le mois dernier, la start-up a dévoilé ses rapides progrès sur la plate-forme de gestion des données en mémoire, placée cette année encore au centre de l’évènement organisé par le premier éditeur européen.
Sur le papier, l'objectif de Chef Jérôme paraît pourtant relativement simple: rapprocher des listes d'ingrédients utilisés dans des recettes de cuisine des inventaires de la grande distribution. "Notre volonté était de faire tomber les barrières qui séparent les sites de contenus des e-commerçants en nous concentrant sur le domaine de l'alimentation, explique Antoine Durieux. Avec, d'un côté, des sites de recettes à fort trafic et, de l'autre, des magasins en ligne vendant des produits alimentaires. Notre solution, qui insère des interfaces d'achat directement dans les pages de recettes, fait dialoguer ces deux mondes." En pratique mitonner pareille recette masque quelques secrets de chefs, très complexes à maîtriser.
Car, la technologie de la start-up se passe totalement de connaissance a priori de la page et ne nécessite pas de métadonnées particulières : elle est capable d'analyser à la volée les pages Web de recette et d'isoler la liste des ingrédients qui y figurent. Un premier segment où le besoin de performances se fait sentir.
Mais ce n'est pas tout. Car, pour traduire ces ingrédients en une liste de courses, il faut en passer par une base de connaissances qui décortique d'innombrables notions de cuisine. Un graphe sémantique dense et intriqué, qui occupe à lui seul plusieurs Go. "Son exploration est délicate avec des technologies classiques, témoigne le jeune ingénieur par ailleurs passionné de cuisine. Notre graphe a la particularité de relier deux mondes très tabulaires, un comprenant les ingrédients, l'autre les produits. Avant HANA, il n’y avait pas de technologie suffisamment performante et flexible pour nous donner satisfaction."
Un reporting pour aider les distributeurs à améliorer leurs assortiments
Un vrai défi pour cette start-up du Web qui, pour crédibiliser son modèle basé sur des commissions prélevées sur les ventes réalisées par les distributeurs, a besoin de performances irréprochables. D'où l'usage de SAP HANA pour accélérer la remontée de produits pertinents. "En pratique, la durée des calculs a été divisée par 200. Et sans astuces, ce que nous avions tendance à faire auparavant pour atteindre des niveaux de performance acceptables, explique le co-fondateur de la start-up. Avec tous les inconvénients qui en découlaient : le fait de devoir préparer et dénormaliser les données nous ralentissait et nous rendait moins agiles".
Un premier succès qui a incité Chef Jérôme à aller plus loin. Avec deux autres scénarios d'utilisation déjà déployés. Le premier vise à adapter les produits affichés aux habitudes de consommation d'un internaute en particulier, domaine où, là encore, SAP HANA permet d'améliorer les performances. Le second scénario est moins immédiat, mais permet à Chef Jérôme d'envisager à terme une nouvelle ligne de revenus. Sur la base des listes de produits effectivement affichés aux internautes, la start-up fournit en effet un reporting aux distributeurs. Objectifs : leur montrer les produits les plus vus et achetés bien sûr, mais aussi pointer les produits manquants. "L'objectif est de descendre à un niveau de granularité très fin afin d'aider les distributeurs à optimiser leurs assortiments", explique Antoine Durieux.
L'intégration de SAP HANA sur ces trois scénarios a demandé 1 mois homme de travail, selon le co-fondateur de la start-up, confirmant ainsi que la technologie est bien accessible à une jeune société disposant de ressources limitées.
Le site Chef Jérôme