HP Discover : Meg Whitman prend la casquette de premier commercial HP
Dans un discours d’une demi-heure, Meg Whitman s’est attachée, au second jour de la conférence utilisateurs de HP, à rassurer, rassurer et rassurer encore. Sur la santé financière du groupe, sur la qualité de ses offres et sur leur cohérence, sur la validité de ses choix à long terme, sur son engagement sur le terrain des services... quitte à paraître un rien insistante.
Un maquillage discret, une tenue d’une sobriété et d’une discrétion extrêmes - pantalon noir et cardigan bleu clair à manches longues -, Meg Whitman semble presque avoir voulu transpirer le sérieux et l’humilité pour mieux faire passer un message qui n’avait assurément d’autre objet que de rassurer sur la santé et les orientations de HP à l’heure où le groupe est secoué par plusieurs troubles. Un message qui nécessitait d’autant plus de simplicité apparente qu’il était fortement emphatique. On ne comptera pas tous les (nombreux) recours au qualificatif «best» (le meilleur, NDLR) dans le discours du Pdg du groupe. Mais après une ode à HP, «à ses équipes, à son histoire», Meg Whitman s’est attachée à souligner les forces du groupe et à rassurer son audience européenne. Pour elle, HP innove, mais traîne un peu à transformer ses innovations en produits ou à les y intégrer, promettant de travailler, sur 2013, à accélérer le processus de sortie des innovations des HP Labs sur le marché. Tout en continuant de miser sur des standards industriels «pour vous protéger de toute captivité ». Meg Whitman s’est dite très fière «des produits, des services et des solutions [que nous proposons] ; les meilleurs depuis des années»; des «technologies qui font avancer l’humanité ». Surtout, le groupe est animé par des équipes «talentueuses, motivées, et investies qui font tout ce qui est possible pour vous ». Alors que Moody’s vient de
dégrader la note de crédit de HP, Meg Whitman a tenu à assurer son audience de la santé financière du groupe, soulignant que «nous sommes tout à fait rentables. Nous générons un cash flow supérieur à celui de Coca Cola. Et vous savez à quel point le cash flow est vital pour une entreprise. Nous nous avons même fortement réduit notre endettement au cours de l’an passé ». Intervenant plus tard, le patron de DreamWorks, Jeffrey Katsenberg, a même pu donné l’impression d’une mission commandée : «je suis très confiant dans l’avenir de ce groupe », a-t-il ainsi assuré. Enfin, pour ceux qui pourraient s’inquiéter des tensions du psychodrame lié au rachat d’Autonomy, Meg Whitman a tenu à être claire : «je suis très enthousiaste à l’idée des innovations en cours de préparation chez Autonomy.» Pas de doute, donc, tout va bien.