Marché des serveurs : Linux et Windows tirent profit du recul d’Unix, selon IDC
Dans un marché des serveurs déprimé, Linux a réussi à tirer son épingle du jeu avec une croissance de 6,6% des ventes. Malgré un léger recul, le marché des serveurs Windows représente plus de 50% des ventes mondiales, loin devant les 21,5% de part de marché des serveurs Linux. Unix poursuit son recul avec seulement 17,3% des ventes en valeur
Si l’on en croit les derniers chiffres publiés par le cabinet d’études IDC, le grand bénéficiaires de l’effondrement des ventes de serveurs Unix et Mainframes a été Linux au cours du troisième trimestre 2012. Malgré un léger recul, Windows a quant à lui continué à gagner des parts de marché, les ventes de serveurs Windows pesant désormais plus de la moitié des ventes de serveurs dans le monde.
Dans un marché en crise, qui a globalement reculé de 4% en valeur sur un an, IDC indique que les ventes de serveurs Linux ont progressé de 6,6% pour atteindre 2,6 Md$. Les ventes de serveurs Linux représentent 21,5% des ventes totales de serveurs, en hausse de 2,1 points sur un an.
Du côté Windows, la situation est moins rose avec un recul de 0,9% des ventes (à 6,2 Md$) mais une progression continue des parts de marché. Windows pèse ainsi désormais 51,1% des ventes de serveurs soit 1,6 point de plus que l’an passé. Il s’agit de la seconde fois en trois trimestres que l’OS serveur de Microsoft représente plus de la moitié des ventes de serveurs dans le monde.
HP toujours roi des serveurs lames
Le marché des serveurs lames a continué à progresser au 3e trimestre grâce à une hausse de 2,9% des ventes, pour atteindre 2,1 milliards de dollars de CA, dont 91% réalisés avec des lames x86). HP a conservé son premier rang mondial sur ce marché avec 45,9% des ventes, loin devant les 19% d'IBM. Derrière Dell continue sa progression avec 15% du marché devant un Cisco lui aussi en forme avec 8,1% des ventes.
La part d'Unix dans les ventes de serveurs à son plus bas depuis 10 ans
La progression de Linux et Windows est largement liée au recul des ventes de serveurs Unix. Celles-ci ont plongé de 14,2% sur un an (dans un contexte qui n’était in est vrai guère favorable, du fait des renouvellements de gammes en cours ou attendus chez IBM, Oracle et HP). Les serveurs Unix n’ont ainsi représenté que 17,3 % des ventes de serveurs mondiales soit la plus faible part enregistrée en plus de dix ans selon IDC.
Seul Big Blue est parvenu à tirer son épingle du jeu sur le marché Unix grâce à une modeste croissance de 0,8% sur un an de ses ventes de serveurs Power. Oracle et HP ont, quant à eux, vus leurs ventes sérieusement dévisser.
IBM reste n°1 mondial, devant HP et Dell
Comme Gartner hier, IDC estime qu’IBM est le premier vendeur mondial de serveurs avec une part de marché de 28,7%, devant HP avec 27,3%. Les deux constructeurs enregistrent toutefois des reculs respectifs de leurs revenus serveurs de 7,6 et 11.9% sur un an. Dell a conforté sa troisième place avec 17,1% su marché, soit une progression de 8,2%. Oracle est n°4 avec 4,8% du marché serveur devant Fujitsu (3,8% du marché). Il est à noter qu’IDC effectue ses estimations des chiffres d’affaires des constructeurs sur la base des ventes en sortie d’usine.