OpenStack In Action : l’OpenStack Foundation vient séduire la communauté française
L’OpenStack Foundation est venue à la rencontre de la communauté française lors de la 3e édition d’OpenStack In Action. L’occasion de montrer sa force de frappe, sa gouvernance, la feuille de route du projet Open Source. Et de montrer que le futur de ce qui représente l’épine dorsale de l’Open Cloud est entre de bonnes mains. De quoi « recruter » un peu plus d’utilisateurs.
La communauté OpenStack française ne cesse de s'étendre. C'est ce qu'a mis en lumière la 3e édition de la conférence OpenStack In Action, qui s’est tenue ce jour à Paris. Organisée par le Français eNovance, cette conférence est vécue comme l’un des rassemblements charnières de la communauté française et européenne du framework d’orchestration de briques cloud. Tenue tous les 6 mois, elle vise à animer une communauté en plein développement. Surtout, cette édition était la première depuis le changement de modèle de gouvernance du projet, sorti du giron de RackSpace, son co-concepteur avec la Nasa, pour passer au statut de fondation, plus indépendant.
La conférence OpenStack In Action a donc été l'occasion pour la toute nouvelle fondation de faire connaissance avec la communauté française et de vanter les mérites de ce modèle aux 300 participants présents. Ainsi Mark Collier (en photo), le COO de l’OpenStack Foundation est venu évangéliser le modèle d’Open Innovation qui motorise les fondamentaux de l’institution : « nous avons créé cette fondation car l’éco-système grandissait plus vite que prévu et pour éviter que n’apparaissent, dans le futur, d’éventuelles complications ». Il a rappelé également tout l’enjeu d’apporter une feuille de route fixe et solide avec des rythmes de sortie de 6 mois (la prochaine version, Grizzly, est prévue pour avril).
En 2013, la fondation s’est ainsi fixé comme objectif de travailler encore davantage au « recrutement » de nouveaux utilisateurs, mais également d'étendre l’éco-système de fournisseurs et d’outilleurs autour d’OpenStack. Il s'agit de faire en sorte que le framework, qui s'impose de plus en plus comme un des piliers de l’Open Cloud, évolue au rythme souhaité par les utilisateurs. Bref, pour Mark Collier, l’heure est à cimenter la communauté dans le monde : « la communauté est désormais là, nous devons nous y connecter ». Un premier événement international devrait d'ailleurs faire son apparition en octobre 2013.
Pour Raphaël Ferreira, Pdg d’eNovance, qui fait office de chef de file de la communauté OpenStack en France (il est membre Gold de la fondation) et premier organisateur de OpenStack In Action, il est évident que la communauté française du projet OpenStack a fortement évolué. Le nombre de participants à l’événement, a par exemple doublé en 6 mois. « Au début, il fallait présenter la technologie; désormais il faut fédérer l’éco-système », lance-t-il. Et de rappeler qu’il y a un an et demi, « il existait certes des grands comptes - notamment dans le secteur de la Défense - qui dédiaient de petites équipes à OpenStack, mais leur contribution au code était absente ». Les entreprises freinaient des quatre fers pour apparaître publiquement en tant qu’utilisateurs d’OpenStack lors d’événement, comme OpenStack In Action.
Aujourd’hui les cas d’usages se multiplient. Les projets OpenStack commencent à mûrir dans les entreprises du CAC 40 qui se lancent dans la mise en oeuvre de projets de cloud privés sur OpenStack, explique-t-il. Pour lui, la création de la fondation pourrait avoir joué un rôle de catalyseur, « en rassurant les personnes qui regardaient [jusqu’alors, NDLR] de travers OpenStack. La Fondation a fini de les convaincre. Elle a eu pour effet de doper l’éco-système et de rassurer également sur le pilotage » du projet. Le ralliement de mastodontes comme HP, IBM, Cisco ou Suse y a également contribué.