Effet ARM 64 bits : Linaro crée un groupe de travail dédié aux entreprises
Facebook, Red Hat, HP et AMD, notamment, ont annoncé rejoindre le consortium Linaro, dédié aux développements Linux sur ARM, dans le cadre d’un groupe de travail dédié aux entreprises dont les travaux seront focalisés sur les serveurs ARM. Une conséquence de l’annonce la semaine dernière de l’architecture ARM 64 bits lors de la ARM TechCon.
L’annonce officielle par
ARM de son architecture 64 bits et de son extension au monde des serveurs aura eu un effet secondaire sur l’éco-système Linux.
Linaro, un groupement d’industriels du processeur né en 2010, dont la vocation première était de développer des outils et des couches middleware Open Source pour les processeurs ARM pour terminaux mobiles, annonce l’ouverture d’un groupe de travail dédié au monde de l’entreprise. Linaro Enterprise Group (LEG), c'est son nom, a pour but d’accélérer les développements d’outils et de logiciels Linux taillés sur mesure pour les serveurs ARM, tant 32 bits que 64 bits. Et cette création fait prendre un embonpoint certain au groupement : les membres existants de Linaro (ARM, HiSilicon, Samsung et ST-Ericsson, mais également Freescale et IBM) se retrouvent désormais associés à des cadres de l'IT. Facebook (qui teste des serveurs ARM HP), Canonical, HP, AMD, Applied Circuits, Calxeda, Cavium, Marvell et Red Hat ont tous annoncé rejoindre le consortium et son initiative tournée vers les entreprises. Bref, un panel assez large représentant bien l’éco-système IT et associant des éditeurs d’OS, des constructeurs de serveurs, en passant par des équipementiers. Les premiers travaux du LEG porteront sur une architecture de boot Linux de bas niveau ainsi que sur des outils liés au noyau susceptibles d’être utilisés par les fournisseurs de SoC, résume le consortium dans un communiqué. Les premiers fruits de ces développements devraient voir le jour très rapidement, promet-il, indiquant tabler sur une première livraison d’ici à la fin 2012.
Fédérer un éco-système grandissant et pluriel En réunissant un éco-système varié, Linaro compte ainsi servir de chef d’orchestre aux différents acteurs, avec pour objectif de les faire accoucher de méthodes et surtout de spécifications qui pourraient être développées de façon communautaire. « L’équipe s’adossera à l’expérience de Linaro, qui consiste à fédérer des entreprises concurrentes et à les faire travailler sur des solutions communes. Il s'agit de permettre aux OEM, aux éditeurs Linux commerciaux et aux fournisseurs de SoC de collaborer dans un environnement neutre sur les développements et l’optimisation de logiciel souhaité par le marché émergent des serveurs hyperscale à basse consommation », indique Linaro dans un communiqué. Au final, l’idée est de mettre en commun les développements, avec l’espoir de voir émerger des standards qui permettront aux acteurs de la plate-forme ARM et des serveurs de réduire les coûts et les temps de développement. A l’image de la récente création du groupe de travail Automative Grade Linux Workgroup au sein de la Linux Foundation, dont l’objectif est de réunir constructeurs automobiles et d’équipements, et monde Linux. De quoi également contribuer à faire croître la branche ARM du noyau Linux, déjà en proie à une surabondance non productive,