Evénement Datacenter : l’optimisation est clé à l’heure du cloud computing
Réduction des coûts énergétique, optimisation de l’infrastructure, adaptation à la logique de virtualisation : la matinée organisée le 15 octobre à Paris par LeMagIT et StratégiesCloud en partenariat avec Emerson Network Power sur le thème de la modernisation du datacenter a permis de dresser un état des lieux des besoins à l’heure où le cloud computing fait du centre de données la clé de voute côté infrastructure du SI de demain, quelle que soit la taille des entreprises concernées.
Le cloud computing remet au cœur du jeu le datacenter comme clé de voute de l’infrastructure IT. Une bascule vers une nouvelle forme d’informatique « qui ne peut pas fonctionner sans une approche DCIM » selon Henri-Jacques Van Tichelen, Directeur Général d’Emerson Network Power pour la France, qui intervenait à l’occasion d’un échange autour de Trellis – la solution DataCenter Infrastructure Management d’Emerson –.
Plus largement, Emerson estime qu’il faut désormais appréhender le problème de manière globale en intégrant infrastructure IT et infrastructure technique dans un même pilotage et moyens généraux et DSI dans une même décision concertée. Car comme le révèle l’étude présentée en exclusivité à l’occasion de l’évènement la modernisation du datacenter apparaît comme clé pour les trois quart des DSI interrogés, qui font fasse notamment à une pression métier pour des applications et un accès aux données internes et externes de plus en plus performantes et, de l’autre côté, à une pression générale sur la baisse de la facture allouée à l’infrastructure IT.
Dans ce contexte le problème numéro un du DSI est bien le celui du coût énergétique du Datacenter même si au niveau de la Direction générale le lien direct puissance informatique / facture énergétique n’est pas encore totalement perçu. La réponse apportait depuis quelques années maintenant porte un nom : la virtualisation. Mais à l’heure du Big Data elle apparaît déjà comme insuffisante et le problème du datacenter dans son ensemble doit être posé.
Ce qu’a fait clairement Benoit Vallet, Directeur Technique d’Acropolis Télécom, à l’occasion de la table ronde réunissant experts et DSI, en estimant qu’ne matière de Datacenter « il faut tout changer plutôt que de tenter des aménagements et surtout se donner les moyens d’avoir une vue globale de son infrastructure, tant technique qu’informatique ».
Dans ce contexte il ajoute que le PUE – jusqu’alors déterminant dans l’établissement d’une hiérarchie entre les datacenters en termes de consommation – « doit être relativisé s’il sert d’indicateur de comparaisons sachant que chaque situation est particulière, notamment selon les besoins métiers des clients ».Un PUE d’autant plus relatif que jusqu’à présent il a surtout servi de support à la logique de green IT.
Hors si l’optimisation est un besoin réel « le problème du green est passé au second plan avec la crise et tant au niveau de la DSI que de la Direction générale c’est un argument mineur, indépendamment d’engagement sociétaux ou personnels des cadres dirigeants » selon Jean-François Ruiz qui insiste sur le fait que « l’agenda du DSI est déjà bien chargé ». Une vision affinée par Jérome Fourmont, ancien DSI de grandes entreprises internationales et consultant indépendant en Gouvernance & Influence des SI, qui estime que la difficulté – notamment pour les entreprises en croissance ou qui en recherche – c’est d’allier l’agilité et la maitrise énergétique. Selon lui, dans un contexte très positif comme celui qu’il a connu dans divers groupes du secteur du luxe « au moment de faire des choix à fort levier et de rendre agile l’IT en accompagnement du groupe le discours sur la maitrise de la consommation énergétique est inaudible ».
Ce que confirme Hervé Lebras, DSI de Météo France qui n’a pu faire le déplacement mais tenait à témoigner en expliquant « qu’il y a un paradoxe à demander aux responsables de Datacenter à prendre à leur seul compte l'efficacité énergétique. Si je prends le cas de Météo France nous avons bien sur des démarches spécifiques mais il y a une réalité opérationnelle.
Bien sur nous sommes peut être un cas à part avec nos grands calculateurs mais parler seulement de PUE dans un contexte opérationnel contraint me paraît une contradiction. » Qui apparaît tout de même gérable à Christophe Desmarais, Consultant chez DC Solution, pour qui la recette d’une optimisation réussie – et indispensable - y compris dans un contexte complexe en terme de puissance ou de croissance est à chercher « dans une approche globale IT et non IT. Les deux mondes ne se parlent pas assez tant techniquement qu’en termes de management. A ce niveau les métriques sont clés pour détecter les effets de levier et le DCIM est l’élément essentiel. Il s’agit de prendre en compte la réalité IT, les besoins en puissance informatique mais également l'environnement physique du datacenter au sens large ».
De son côté Nicolas D’Ambrosio, DSI d’Easyteam conclue en expliquant avoir pour sa part résolue le problème avec un choix simple : la bascule totale vers une infrastructure de cloud computing : « par leur expertise métier et sur les outils les prestataires d’infrastructure sont les plus à même de mener une stratégie d’optimisation du datacenter qui doit être présentée comme un élément dans la décision de la DSI cliente ».