GreenIT : l'agence US de l'environnement publie un « mini-label » Energy Star pour serveurs
Après plusieurs années de travaux, l'agence de protection de l'environnement américaine (EPA) enfante dans la douleur de la version finale des spécifications de son ecolabel Energy Star pour serveurs. Pour l'heure un brin limité, tant sur les points de contrôles et que les modèles de serveurs supportés, le sceau écolo devrait prendre toute sa mesure en octobre 2010, avec la deuxième version des spécifications.
C'est avec plusieurs mois de retard que l'agence américaine de protection pour l'environnement (EPA – Environment Protection Agency) a publié les très attendues spécifications de son label Energy Star pour serveurs. Initialement prévu pour février 2009, cet ensemble de certifications, doit permettre de délivrer l'étiquette symbolique que chaque constructeur peut apposer sur son matériel et garantir ainsi que ce dernier respecte les standards de consommation énergétique. Un gage d'écoresponsabilité, quand la tendance est à la réduction des coûts liés à la consommation d'énergie dans les datacenters.
Comme annoncé dans la feuille de route initiale, la première version des spécifications Energy Star pour serveurs prend en compte tout type de machines de moins de quatre processeurs disposant d'au moins un disque dur, à l'exception de la famille des serveurs lames. La version 1.0 des spécifications prend également en compte le mode « Idle » (veille) de chaque processeur intégré au serveur.
Ne sont ainsi pas éligibles tant les systèmes blade - tant les lames elles-mêmes que les chassis -, les serveurs entièrement tolérants aux pannes, les appliances, les systèmes multi-nodes, les équipements de stockage et les équipements réseaux. Ces derniers feront leur apparition avec la deuxième mouture des spécifications attendue pour le 1er octobre 2010, explique l'EPA dans le document qui définit les critères d'éligibilité au sésame Energy Star.
Des spécifications accouchées dans la douleur
L'EPA affirme que les premiers modèles de serveurs conformes aux spécifications Energy Star devraient débarquer d'ici quelques mois. Des résultats livrés in fine au compte-goutte, tant les travaux peinent à réunir tous les intervenants de la chaîne à la même table. Katharine Kaplan, une responsable de l'EPA, s'alarmait en août 2008 à l'occasion de l'IDF (Intel Developer Forum) du manque d'informations recueillies pour établir des spécifications Energy Star en ligne avec les attentes du marché.
Si les points de contrôles semblent assez limitées, et la variété des modèles éligibles restrictive, la mise en place d'un label écologique pour serveurs s'inscrit dans une vaste politique de standardisation qui devrait déboucher à terme sur une éco-étiquette pour les datacenters.
Le Green Grid, consortium d'industriels dont le but est de rendre les centres de calculs plus éco-responsables, a par ailleurs été sélectionné par l'EPA pour coordonner les travaux autour des centre de calculs. Un travail laborieux et de longue haleine nous faisait part les représentants de l'organisation, pointant du doigt l'absence d'outils de mesures standards.
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