Panne Google : Internet impacté, mais le SLA rassure les entreprises
La panne de Google de la semaine dernière a impacté 5% du trafic Internet mondial. Preuve d'une forte dépendance qui risque d'effrayer les entreprises dans leur approche du Saas et du Cloud Computing. Reste que visiblement, les 99,9% de disponibilité rassurent.
Google serait-il frappé du syndrôme Windows? Comme Windows pour le poste de travail, la santé de Google est proportionnelle à la stabilité d'Internet. C'est le message que l'on pourrait retenir après la panne intervenue la semaine sur les serveurs du n°1 des services en ligne. Une coupure de services, un ralentissement pour d'autres, qui aurait occasionné une baisse de 5 % du trafic Internet au niveau mondial. Un gage de puissance certes, mais surtout un constat qui pourrait effrayer les entreprises quant à l'alternative Cloud Computing, très en vogue actuellement.
Dans la nuit de jeudi 14 mai, plusieurs applications en ligne de Google, comme Google News ou YouTube, ont enregistré une panne de service, laissant plusieurs milliers de personnes sur le carreau. D'abord celles utilisant les API Google pour fournir du contenu sur leur site, puis les utilisateurs des Google Analytics, l'outil de d'analyse de trafic, qui aurait également subi des dégradations, entrainant avec elles des pertes de données sur les suivis de campagnes publicitaires et les suivis d'audience. Puis, d'une plus importante ampleur au niveau économique, cette coupure a paralysé des milliers d'utilisateurs d'applications comme les Google Apps ou encore Gmail, le webmail de la marque. Que le groupe commercialise auprès d'entreprises pour 50 dollars par utilisateurs et avec un niveau de service garanti à 99,9%. Surtout, depuis que Google fait payer ses utilisateurs, chaque hoquet de l'infrastructure du groupe est observé à la loupe. Comme pour Windows, sur le poste de travail.
Pas d'inquiétude pour les professionnels
Cette forte dépendance, indissociable du Cloud Computing, doit-elle pour autant inquiéter les entreprises? Pas tant que cela, explique Frédéric Di Gleria, DSI de l'école de commerce ESC-Lille, qui basculé vers les Google Apps for Education en septembre dernier. En calculant très concrètement le niveau de qualité de service garanti par Google, il y voit une certaine marge. « Avec 99,9% de disponibilité, Google ne s'autorise qu'un peu plus de 8 heures de panne sur un an », commente-t-il, tout en affirmant que « selon le degré de criticité, une entreprise se doit d'avoir des possibilités de repli comme la sauvegarde, car il existe des risques pour le chiffre d'affaires ». Ce qui importe, c'est la communication de l'alerte, et la réactivité à rétablir le service inopérant. Là, Google a semble-t-il réagit en une heure. « Preuve que l'image [d'entreprise performante, NDLR] de Google y fait également. »
Reste à savoir si les pannes à répétition ne vont pas lasser les entreprises. Ce jour, lundi 18 mai, Google News enregistrait une énième coupure de service, observée aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et en Inde. Mais ce n'est rien comparé aux nombreuses saccades de Gmail, comme en août dernier.