Sondage : peu d’intérêt pour le GreenIT… et peu de réalité dans les entreprises
Étonnamment l’un des sujets les plus en pointe dans le discours des fournisseurs d’infrastructure IT a suscité peu d’enthousiasme de votre part. Manque d’intérêt ou absence totale de réalité dans les entreprises ? Dans tous les cas, le GreenIT semble avoir du mal à passer le cap des simples discours marketing.
Un lectorat globalement assez peu concerné, à l’image des entreprises ! C’est le principal enseignement de notre dernier sondage portant sur les économies d’énergie liées à l’IT dans les entreprises. Très peu d’entre vous - 90, soit deux à trois moins que lors de nos précédents coups de sonde – se sont montrés concernés par le sujet. Parce que la problématique n’est absolument pas présente en environnement professionnel ? C’est ce que donne à penser le résultat, puisque une écrasante majorité des participants (87 %) estime que les économies d’énergie liées au IT dans leur entreprise sont, au mieux, un beau discours sans mise en œuvre et, au pire, proches du néant pour l’instant. Une vision qui détonne avec les discours des grands comptes - dont les bilans annuels fourmillent d’engagement solennel en faveur du développement durable - et surtout avec le récent positionnement marketing des fournisseurs, qui font flèche de tout bois pour promouvoir leur stratégie en matière de GreenIT.
Les offres sont donc en train de se mettre en place, les pouvoirs publics et les milieux de la recherche se préoccupent de la gourmandise exponentielle des technologies de l’information, et notamment du poids de l’empreinte énergétique des datacenters, mais, côté utilisateurs, vous semblez constater une absence d’efforts réels.
L'économie de l'Internet en surchauffe ?
Ces derniers pourraient cependant venir de mesures incitatives en provenance des pouvoirs publics. L'agence américaine de protection pour l'environnement (EPA – Environment Protection Agency) vient ainsi tout juste de publier les très attendues spécifications de son label Energy Star pour les serveurs. Une réponse qui a d’autant plus tardé que, début mai, un groupe de scientifiques pressait les acteurs IT de réduire leur empreinte carbone sous peine de surchauffe économique et écologique. Un cri d'alarme adressé à tous les détenteurs ou utilisateurs de datacenters pour imposer (enfin) une diminution de la consommation énergétique.
Un appel que vous aviez été quelques-uns à relativiser par vos commentaires sur la nécessité de prendre en compte l’ensemble des données du problème, en prenant notamment en compte l'impact positif des TIC sur les transports.