Marché des serveurs : HP a fait pire que Sun, IBM et Bull
La lecture des résultats trimestriels de Sun, IBM et HP révèle que ce dernier a fait plutôt moins bien que ses grands concurrents au premier trimestre 2009. Alors que la plupart de ses concurrents voient leurs ventes reculer de 20 à 30%, Bull se distingue avec une croissance spectaculaire de 29% de ses revenus systèmes. Les résultats de Dell sont quant à eux attendus le 28 mai...
L'étude des derniers résultats trimestriels publiés cette semaine par Hewlett-Packard montre que la firme californienne a un peu moins bien résisté que ses grands concurrents, IBM et Sun, à la violente contraction du marché des serveurs et du stockage.
Les grands des serveurs frappés de plein fouet par la crise
Sur le marché des serveurs d'entreprises Risc/Unix, HP a vu ses ventes reculer de 29% tandis que Sun n'enregistrait qu'un recul de 18% de ses revenus Sparc et que Big Blue ne subissait qu'une baisse de 19% de ses ventes de mainframes et de 2% de son revenu System p (notons à ce sujet qu'IBM ayant récemment fusionné les system i et p, sans rendre transparent ses comptes à ce sujet, il est difficile d'établir une comparaison d'une année sur l'autre. A titre conservateur ont peut toutefois estimer que sans la fusion i et p, les serveurs p fonctionnant sous AI/X auraient sans doute connu une baisse de 12 à 15%).
Sur le marché x86 la débacle d'HP est encore plus marquée. Le constructeur a en effet vu son CA plonger de 29% tandis que Sun ne reculait "que" de 22% et qu'IBM voyait ses revenus diminuer de 27%. La taille d'HP ne l'a donc pas protégé de la crise et un spécialiste comme Sun a finalement bien mieux encaissé le choc sur le marché des serveurs que ses deux grands concurrents.
Bull : petit mais costaud...
La palme de la résistance revient toutefois à Bull qui se permet d'afficher une croissance de ses ventes serveurs de 28,7% sur le premier trimestre, une performance obtenue notamment grâce au succès de ses offres dans le monde du calcul. Certains pourront sans doute arguer que la croissance du dernier constructeur européen est soutenue par les commandes publiques, mais il n'empêche : quand tous ses concurrents voient leurs ventes serveurs plonger de 20 à 30% , Bull affiche une croissance proche de 30%. Une performance qu'il convient de saluer même si elle reste symbolique. Les ventes systèmes (stockage et serveurs)de Bull ont ainsi représenté environ 75 M€ au premier trimestre 2009, un chiffre à comparer aux quelque 2,8 Md$ de CA d'IBM, aux 3,5 Md$ d'HP et aux 1,5 Md$ de Sun Microsystems...