JavaOne : OpenSolaris évolue vers plus de performances et d’ouverture à la virtualisation
OpenSolaris, un système d’exploitation prêt à tout ? C’est en tout cas la vision d’un Sun, qui explique que son OS open source s’adapte à tous les environnements, du poste de travail au centre de calcul. Et tout particulièrement dans sa dernière mouture, la version 2009.6 qui, avec ses interfaces réseau virtuelles, héritées du projet Crossbow, doit préfigurer la prochaine mouture de Solaris.
En ouverture de la journée CommunityOne, Sun a levé le voile sur la nouvelle version d’OpenSolaris, son OS ouvert. Selon John Fowler, vice-président général de Sun, c’est simple : OpenSolaris, dans cette déclinaison 2009.6, immédiatement disponible au téléchargement, est taillé pour répondre à tous les besoins du moment, du poste de travail au centre de calcul. Et pour cause : il doit tout simplement préfigurer la prochaine version de Solaris.
La virtualisation des interfaces réseau clé en main
L’une des clés de cette souplesse, c’est l’intégration des fruits du projet Crossbow (voir ici un Powerpoint détaillant les capacités de Crossbow) un projet de réécriture de la pile réseau de Solaries. Avec Crossbow, OpenSolaris 2009.6 se dote d’une puissante couche de virtualisation réseau conçue pour simplifier la consolidation de serveurs en environnements de prototypage autant que de production. L’ensemble permet ainsi de déclarer des interfaces réseau virtuelles, mais aussi des commutateurs réseau, des routeurs et des pare-feu virtuels ; de quoi consolider plusieurs serveurs et leur infrastructure réseau dans un unique serveur physique. Mais aussi de quoi envisager l'utilisation de Solaris dans des appliances réseaux avancées (routage, filtrage de traffic, sécurisation réseau....).
L’ensemble est associé à des fonctions de gestion des ressources permettant de définir des limites de bande passante par interface réseau physique et virtuelle, des priorités de trafic ou encore des limites de ressources CPU. Pour ne rien gâcher, OpenSolaris 2009.6 permet de surveiller le trafic IP, y compris depuis et à destination d’une machine virtuelle OpenSolaris. Au passage, le support des interfaces réseau a été largement revu, à partir de la couche 2 du modèle OSI.
Gains de compatibilité et de performances
Les équipes de Sun ont également travaillé à améliorer le fonctionnement d’OpenSolaris en environnement hétérogène. Le support natif de CIFS – le protocole de partage de fichiers de Windows – est ainsi étendu aux restrictions d’accès par adresse IP, par listes de contrôle d’accès, mais aussi à la mise en cache de fichiers offline et à leur synchronisation. Sur le terrain du matériel, OpenSolaris 2009.6 supporte les machines Sparc, Xeon Nehalem, ainsi que les derniers composants graphiques d’ATI et de Nvidia – y compris pour portables.
Sun souligne aussi l'attention toute particulière portée aux performances. OpenSolaris 2009.6 bénéficierait ainsi d’une amélioration de 35 % dans la gestion de la mémoire vive, de 22 % dans les calculs arithmétiques sur les entiers, et de 18 % sur l’ordonnancement des tâches, par rapport aux toutes dernières distributions Linux.
Tirer profit de ZFS
Si des questions demeurent, malgré les affirmations de John Fowler, sur la réelle participation de la communauté au développement d’Open Solaris, celle-ci semble avoir concrètement et largement contribué à la conception et à l’amélioration de certaines fonctions. C'est par exemple le cas du système de consultation graphique des snapshots des périphériques de stockage – une fonction du système de fichiers ZFS – qui fonctionne de façon aussi intuitive que le Time Machine de Mac OS X et qui est désormais étendu aux versions de fichiers et même aux mises à jour des applications et du noyau du système d’exploitation.
Terminons en signalant que selon Sun, la prochaine mouture d’OpenSolaris devrait, entre autres, apporter à ZFS le support de la déduplication et des quotas d’utilisation par utilisateurs.