Search : Sinequa cherche le quoi, mais aussi le qui
Rechercher les documents mais aussi les experts sur une thématique : tel est l'axe retenu par Sinequa pour se distinguer sur un marché de la recherche en entreprise que lorgnent deux géants (Google et Microsoft via le rachat de Fast). Une orientation clairement affichée dans Sinequa Corporate Search 7.0, nouvelle version du moteur qui sera lancée à la rentrée.
Alors que le marché de la recherche en entreprise est en train de se structurer, le Français Sinequa tente de se démarquer, en mettant en exergue sa capacité à remonter non seulement des documents, mais également des experts dans la thématique souhaitée. "Plus qu'un moteur documentaire, Sinequa propose une intégration dans l'outil de collaboration", explique Jean Ferré, le Pdg (en photo ci-contre). Selon lui, cette orientation remonte au projet mené par la société française chez Bouygues Construction il y a déjà quatre ans. "La direction de ce client nous a immédiatement affirmé vouloir remonter des documents, mais surtout des sachants, des gens ayant l'expertise sur un sujet donné", précise le Pdg qui souligne l'importance dans les organisations de ces "brokers d'information".
"Je ne raconte pas qu'on fait de la BI"
Cet axe sera au programme de Sinequa Corporate Search 7.0, la nouvelle version du moteur né à la fin des années 90 qui sera officiellement lancée à la rentrée. Il apparaît avant tout comme une façon de se différencier sur un marché de la recherche en entreprise qui se structure. Avec la montée en puissance de Google, qui vient de dévoiler la version 6.0 de son appliance de recherche, la focalisation d'un autre Français, Exalead, sur le marché des entreprises ou encore la présence d'autres acteurs internationaux comme Autonomy et Fast (désormais dans le giron de Microsoft). "Je ne raconte pas qu'on fait de la BI", ajoute Jean Ferré, en forme de pied de nez à ses concurrents qui eux expliquent se rapprocher de ce type de fonctionnalités (voir notamment l'interview de François Bourdoncle d'Exalead).
Un déploiement en quelques jours ?
"S'il est venu résoudre un problème dans le grand public, Google a déçu dans l'entreprise, où les DSI se sont aperçus que dès qu'ils voulaient ajouter des sources d'information ou changer les paramètres de sécurité, ça devenait très compliqué", argumente Jean Ferré. Selon le Pdg, cette gestion de la sécurité serait d'ailleurs un des points forts de son offre. "Au ministère de la Défense (le plus gros client de Sinequa, ndlr), on a remporté le marché grâce à notre gestion de la sécurité. Toutes les trois minutes, les droits des utilisateurs sont mis à jour". S'y ajoute la rapidité d'installation : "En quelques jours, on parvient à indexer les premières sources. Chez SFR, par exemple, l'indexation de SAP et le déploiement du produit n'ont demandé qu'une dizaine de jours", plaide Jean Ferré.
Capable d'indexer plus de 300 formats et de se connecter en standard à plus de 60 applications professionnelles (tous les grands noms de l'ERP, du CRM ou de l'ECM sont là), le produit de Sinequa s'appuie sur des partenariats pour sa distribution. La recherche de partenaires a d'ailleurs figuré parmi les priorités de la société en 2008, explique le patron de l'éditeur français. La société (8,8 millions d'euros sur le dernier exercice clos le 31 mai, + 38 %) compte deux partenaires globaux (IBM et EMC Consulting) et deux autres intégrateurs bien positionnés sur le Vieux Continent (Atos-Origin et Logica).
Le moteur de recherche de Sinequa est capable, selon Jean Ferré, d'indexer plus de 50 millions de documents par serveur. Vingt serveurs peuvent être installés en grille pour assurer la montée en charge.