Alcatel prévoirait de supprimer 1000 postes supplémentaires en France
La rumeur circule dans les couloirs des bureaux de l’équipementier télécom depuis quelques jours : la direction d’Alcatel-Lucent aurait prévu de supprimer un millier d’emplois supplémentaires en France. Cette décision fait suite à celle de transférer 300 informaticiens hexagonaux dans le giron de HP-EDS. Mais de nombreuses interrogations demeurent : ce millier de postes supprimés intègre-t-il le transfert des informaticiens ? Quelles en seront les modalités ? Un comité central d’entreprise prévu d’ici la fin juillet devrait apporter des réponses.
Silence radio. En interne, un cadre d’Alcatel-Lucent confirme que « le chiffre d’un millier de suppressions de postes circule. Mais il n’y a pas de confirmation officielle. » Selon l’intersyndicale (CFTC, CFDT, CFE-GCC, CGT), le chiffre serait exact et aurait été lâché par la direction au détour d’une réunion, ces tous derniers jours. Ce millier de suppressions de postes pourrait être ventilé sur plusieurs entités juridiques de l’équipementier en France. Sont notamment évoquées le siège social, les activités entreprises et téléphonie mobile.
En fait, selon un représentant syndical joint ce jeudi 9 juillet au soir par la rédaction, la confirmation et les détails du projet « pourraient être communiqués d’ici quinze jours, à l’occasion de la réunion du Comité central d’entreprise. » Et lui-même de se poser de nombreuses questions : ce millier de suppressions de postes intègre-t-il les quelque 300 postes d’informaticiens qui seront prochainement transférés à HP-EDS ? Un projet déjà qualifié, il y a moins d’un mois, de « plan social déguisé ».
Fonte des effectifs à grande vitesse
Et puis, surtout, quelles seront les modalités de ces suppressions de postes ? Licenciements ? Non-remplacement de départs en retraite ? Départs volontaires ? Toutes les hypothèses sont ouvertes. Mais, en définitive, s’agit-il véritablement d’un nouveau plan social ? Selon un représentant syndical, « ce pourrait n’être qu’une modification du précédent plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), que nous avions refusé de signer car il s’avérait plus ou moins discriminant sur certains points. » Faut-il y voir une conséquence directe ?
Depuis la fusion avec Lucent, l’équipementier a régulièrement fait fondre ses effectifs en France, mais aussi à travers toute l’Europe. Fin 2008, Alcatel-Lucent employait 10 942 personnes dans l’Hexagone, contre 17 071 fin 2006. En Europe, sur la même période, les effectifs d’Alcatel-Lucent sont passés de 20 632 salariés à environ 14 000.
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