Windows 7 en version finale d’ici la fin juillet
On l’attendait pour ce lundi 13 juillet, la version finale de Windows 7, dite RTM – Release To Manufacture – sera effectivement distribuée par Microsoft d’ici la fin du mois de juillet. Un opus du système d’exploitation du poste de travail que les entreprises attendraient de pied ferme, selon plusieurs partenaires de l’éditeur.
Un retard de dernière minute ? Bien qu’une version pirate de la build 7600 de Windows 7 circule déjà sur Internet, Microsoft s’est refusé, contre toute attente, à distribuer cette version considérée par certains comme la finale du nouvel OS client de l’éditeur. C’est officiel : il faudra atteindre, au pire, la fin du mois de juillet.
Alors que Windows 7 constitue un enjeu d’ampleur pour Microsoft, après le bide de Vista, l’éditeur affiche un fort enthousiasme. Officiellement, il y aurait déjà « un très bon feedback » des entreprises ; « c’est la première fois que l’on en a trop, » explique l'éditeur à propos des volontaires pour jouer aux cobayes avec chacune des pré-versions du logiciel. Et, pour rassurer, de rappeler les importants efforts fournis pour assurer la compatibilité applicative – et pas seulement avec la virtualisation embarquée de Windows XP : un kit dédié aux développeurs pour assurer la compatibilité, des engagements des éditeurs tiers, des recommandations, etc.
Bref, tout un arsenal pour éviter les écueils connus avec un Vista dont l’échec est largement relativisé : « nous nous sommes appuyés sur l’expérience Vista », souligne-t-on chez Microsoft, tant pour les « processus d’ingénierie que le développement. » Mais les utilisateurs suivront-ils ?
Des intégrateurs optimistes
Oui, selon des intégrateurs rencontrés à l’occasion de la Worldwide Partners Conference qu’organise cette semaine Microsoft à la Nouvelle Orléans, aux Etats-Unis. S’ils n’hésitent pas à se montrer un brin critiques, acceptant volontiers la comparaison de Windows 7 à une sorte de Service Pack 3 de Windows Vista, ils assurent que leurs clients entreprises manifestent « une forte attente » à l’égard du prochain OS client de Microsoft.
L’un des points forts de Windows 7 serait notamment sa relative frugalité : « d’après les tests que l’on a fait, il ne devrait pas être nécessaire de renouveler les parcs pour profiter de Windows 7. » Sauf peut-être pour l’une de ses fonctionnalités phares, le mode de compatibilité Windows XP, qui nécessite un processeur supportant les extensions VT-x ou AMD-V. Mais, pour ces intégrateurs, il y a « aussi des choses très sympas à mettre en œuvre avec Windows 7, au niveau de la recherche, ou encore de la mobilité, avec Direct Access [pour l’accès externe aux ressources internes du SI de l’entreprise], par exemple. » Reste que, pour eux, « il faudra attendre que l’ensemble de l’écosystème applicatif ait été optimisé pour Windows 7 pour en retirer pleinement tous les bénéfices. »
Surtout, la demande pour Windows 7 pourrait être portée par un phénomène d’évolution cyclique : « la migration vers Windows 7 s’inscrit dans le cadre de celle vers Windows Server 2008 R2 et, plus loin, vers Office 2010 ; il s’agit d’obtenir un SI finalement homogène en termes de générations […] Il y a beaucoup de clients qui travaillent en n+2 et sont restés attachés à de vieilles versions. »