Le cloud : un brouillon idéal pour les prototypes, selon les développeurs
Selon le cabinet Evans Data, les développeurs pointent eux aussi le manque de maturité des offres de cloud computing. Tout en y trouvant déjà un outil très souple pour le prototypage de leurs applications.
Si, selon le Gartner, le cloud approche d'une phase de désillusion, les développeurs eux y croient. Dans une certaine mesure au moins. Selon une récente étude de la société Evans Data auprès de 500 d'entre eux, près d'un sur deux s'attend à développer une application pour un cloud "privé" (comprendre une infrastructure interne à une entreprise) au cours de l'année qui vient. 30 % des développeurs seraient même déjà engagés dans des développements sur des infrastructures cloud privées, si l'on croit les résultats de la première édition de cette étude consacrée à l'informatique en nuage. C'est plus que ceux développant autour des offres d'Amazon ou de Google. Seuls 24 % des professionnels du panel d'Evans Data ont recours à ces infrastructures "publiques".
Sécurité des données : sauvegarder sur site
Ce décalage inattendu peut s'expliquer, selon Evans Data, par la propension des entreprises à tester le concept en interne et par les réticences des développeurs à l'égard des offres publiques. En cause : la sécurité des données notamment. Ainsi, près de 85 % des professionnels interrogés estiment que les données et applications exploitées depuis les infrastructures de type Amazon doivent être sauvegardées dans les murs de l'entreprise, soit sur un nuage privé, soit via un stockage sur site classique, soit les deux. Seuls 15 % des développeurs recommande une sauvegarde sur le nuage "public" seule.
Une flexibilité idéale pour le prototypage
Etant donné ces réticences, on comprend mieux pourquoi les développeurs qui utilisent déjà des offres de cloud public rechignent à y recourir pour des applications critiques. Seuls 22 % des utilisateurs d'Amazon l'emploient pour des applications qualifiées de critiques, tandis que près de 29 % d'entre eux ne l'utilisent que pour des applicatifs plus anodins. L'usage majoritaire (près de 50 %) reste toutefois le test ou le prototypage, pour lesquels le cloud computing offre une flexibilité inégalée. "Une partie de l'attrait des cloud publics réside dans leur nature éphémère, car les développeurs peuvent y bâtir une application sur une architecture prête en un instant", commente le cabinet d'études.
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