IBM accommode le poste de travail virtuel à la sauce Cloud
IBM a profité de la grand messe de la virtualisation, VMworld, qui se déroule actuellement à San Francisco, pour présenter une offre de postes de travail virtualisés hébergés dans ses centres de calcul. Le tout assorti d'une facturation mensuelle sur la base des usages, et sans frais d'entrée. De quoi potentiellement séduire les entreprises, freinées depuis des années par tout changement sur le poste de travail en raison des coûts de migration.
Apporter au poste de travail les bénéfices du Cloud Computing. C’est la logique affichée d’IBM avec son offre Smart Business Desktop Cloud (SBDC), un service présenté comme « le premier service de poste de travail dans le Cloud public. » Au-delà d’une utilisation forcément opportuniste du terme très médiatique de Cloud, Big Blue lance là un authentique service de poste de travail OnDemand s’appuyant sur la virtualisation. A l’heure où Microsoft se prépare à commercialiser Windows 7 en espérant bien l’imposer sur les postes de travail du plus grand nombre d’entreprises, IBM s’associe à Citrix, Desktone, VMware et Wyse pour proposer un poste de travail virtualisé, sur client lourd ou léger, sur le mode de l’abonnement.
VDI, version Cloud
Concrètement, côté infrastructure, l’offre SBDC s’appuie sur les services d’infrastructure virtualisée d’IBM et, en particulier, sur ses datacenters, pour les ressources de calcul et de stockage. VMware apporte l’hyperviseur ; Citrix, son broker de connexions HDX ; Wyse peut fournir des clients légers.
C’est la solution Desktops as a Service (DaaS) – bien nommée – de Desktone, qui fournit la brique essentielle de l’offre de Big Blue. Celle-ci repose sur la plateforme Virtual-D de l’éditeur, une plateforme qui se pose en tiers de médiation entre entreprise utilisatrice et fournisseur de services – IBM, dans le cas présent – pour l’ensemble des fonctionnalités de l’infrastructure VDI. C’est notamment Virtual-D, via son composant Access Fabric, qui assure l’association entre utilisateurs individuels et postes de travail virtuels. Côté entreprise utilisatrice, Virtual-D apporte les services nécessaires à l’administration des postes de travail, à leur provisionnement ainsi qu’à leur déploiement : automatisation des tâches de maintenance, gestion du cycle de vie des machines virtuelles, supervision et reporting, etc. Le tout via une interface Web, Virtual-D Enterprise Center.
Souplesse et investissements limités
Du côté des utilisateurs individuels, Virtual-D propose un portail Web de self-service – permettant même la création de machines virtuelles - si les utilisateurs y sont autorisés – ainsi que l’accès distant à leur poste de travail virtuels, via un applet Java. Les entreprises pourront retenir un package applicatif prédéfini par IBM – comprenant la suite bureautique Office – ou bien transférer leurs propres applications aux postes de travail virtuels.
IBM doit commercialiser son offre Smart Business Desktop Cloud en Amérique du Nord et en Europe courant octobre. Les détails tarifaires de la solution n’ont pas été communiqués. Mais il ne devrait pas y avoir de frais de mise en service, simplement un coût mensuel dépendant des usages.