Résultats : les offres de financement aident Econocom à encaisser la crise
La croissance des offres de financement et la signature de quelques contrats de plus de 50 millions d'euros ont permis à Econocom de passer le premier semestre sans trembler. La société de services et de distribution est restée en croissance. Et s'attend à accélérer sur la seconde moitié de l'année.
Pour ses résultats semestriels, Econocom fait partie des rares sociétés de services à afficher un chiffre d'affaires en croissance. A 346,2 millions d'euros, l'activité du distributeur et spécialiste de la gestion des infrastructures IT et télécoms est en expansion de 2,3 % (1 % à périmètre constant, le groupe ayant absorbé Databail, issu du démantèlement d'Ares). Une croissance qui provient entièrement de la première activité du groupe (50 % du total désormais) : les services de financement. Ces derniers progressent de plus de 11 % sur un an (un peu moins en organique du fait de l'absorption de Databail). "Les grands comptes qui, jusque là, finançaient leurs acquisitions d'actifs informatiques et télécoms sur fonds propres s'intéressent à nos offres de solutions de financement. En effet, elles leur permettent d'optimiser la situation et la gestion de leur trésorerie, d'améliorer leur bilan - les actifs financés ne figurant plus en immobilisations -, tout en maîtrisant mieux leur parc et son évolution", explique Jean-Philippe Roesch, directeur général de Econocom (en photo ci-contre). Selon lui, si le contexte économique est favorable, la dimension "services" des offres maison (gestion de parcs, gestion des flux d'approvisionnement, gestion des budgets...) explique aussi leur succès.
Négociations de prix, y compris sur les contrats en cours
De son côté, à 93,6 millions, l'activité de distribution recule de quelque 3 %. Plus à la peine, les services managés (66,4 millions d'euros) reculent de plus de 5 % et voient leur profitabilité sévèrement écornée. "Nos clients ont tendance à négocier le prix des prestations délivrées, même quand les contrats sont en cours, explique Jean-Philippe Roesch. Les services en mode projet (projet d'intégration, de déploiement et de conseil) souffrent quant à eux du manque de visibilité qui conduit les clients à les revoir à la baisse ou à les décaler dans le temps". Selon Econocom, ce tassement des marges sur l'activité services managés s'explique aussi par le démarrage de deux contrats d'infogérance et par l'ouverture d'un centre de services à Rabat (Maroc). "Cette plateforme est une composante d'un centre unifié virtuel de services à distance qui regroupe et mutualise les ressources des trois plateformes d'Econocom situées en Belgique, en France et au Maroc", précise le dirigeant. Le centre marocain, spécialisé sur le service desk, la gestion technique de parcs ainsi que sur l'administration et la supervision d'infrastructures, compte actuellement une quarantaine de personnes. Econocom prévoit de porter ce chiffre entre 60 et 70 positions en fin d'année.
Fort de ces six premiers mois solides - même si le quatrième métier du groupe, les services télécoms, est lui durement affecté (recul de 20 % du CA, marge négative) -, Econocom promet une année 2009 sans mauvaise surprise, avec un chiffre d'affaires en hausse par rapport à 2008 (soit 716,9 millions) et un résultat opérationnel "du même ordre de grandeur" que celui de l'exercice précédent (soit 25,6 millions). Là encore portée par les bonnes marges de l'activité de financement, la société a publié un résultat opérationnel de 9,1 millions sur les six premiers mois de l'année, contre 10,1 un an plus tôt.
Troisième trimestre : un démarrage encourageant
Econocom mise également sur ses quatre offres "bundlées", qui combinent approvisionnement, services et financement, et lui permettent de signer quelques grands contrats. "Plusieurs contrats de ce type ont été signés sur le premier semestre 2009 dont le plus important, un contrat "Desktop on Demand by econocom" (centré sur la gestion des délais et des coûts d'approvisionnement) représente plus de 52 millions d'euros, commente le directeur général. Aujourd'hui, chaque offre a fait l'objet de signatures et plusieurs contrats sont en cours de négociation avec des acteurs majeurs sur leur marché". CIAT, Daikin et Dalkia font par exemple partie des clients de la société de services sur ces offres. La société constate également un début de troisième trimestre encourageant, avec notamment la signature de "deux contrats pluriannuels de plus de 50 millions d'euros", selon Jean-Philippe Roesch.