Avec le Xeon 3400, Intel dope sérieusement les serveurs d'entrée de gamme
Lancés officiellement aujourd'hui, les Xeon 3400 d'Intel s'appuient sur l'architecture Nehalem et promettent des performances en nette hausse pour les serveurs d'entrée de gamme mono-processeur. Même si ces nouveaux venus ne disposent pas de tous les atouts des Xeon 5500, ils devraient être de redoutables concurrents pour les serveurs à base de puce AMD en entrée de gamme.
Petit à petit l'architecture Nehalem fait son nid. Après avoir lancé les très performants, mais très coûteux Xeon 5500, au printemps, Intel a annoncé aujourd'hui le lancement d'une nouvelle puce pour serveurs d'entrée de gamme utilisant son architecture de dernière génération, le Xeon 3400. Parallèlement la firme a dévoilé de nouvelles puces pour stations de travail dans la gamme Core i7 et de nouveaux processeurs économiques pour PC de bureau à coeurs Nehalem, les Core i5.
Xeon série 3400 : pour les serveurs mono-processeur
Après le lancement réussi des 5500, Intel s'attaque désormais au marché des serveurs d'entrée de gamme avec le Xeon 3400. Cette puce quadri-coeurs est en quelque sorte une version castrée du Xeon 5500. Elle réutilise le même cœur Nehalem, mais son contrôleur mémoire est limité à deux canaux (contre trois pour les Xeon 5500). Elle est également dépourvue du nouveau bus d'interconnexion QPI et fait usage de l'ancien bus DMI pour la liaison avec les chipset Intel 3400 et 3420.
A l'exception notable du X3430 d'entrée de gamme, tous les nouveaux Xeon 3400 supportent le mode Hyperthreading et peuvent donc traiter jusqu'à 8 thread en parallèle. Tous disposent de 8 Mo de cache comme la plupart des puces haut de gamme Xeon 5500 et embarquent aussi le support des fonctions avancées d'assistance à la virtualisation d'Intel (VT-x et VT-d).
Côté chipset, Intel s'en tient au strict minimum et reprend les principales caractéristiques du chipset P55 des Core i7 et Core i5. Clairement, l'objectif a été de limiter les coûts mais aussi d'offrir une segmentation nette par rapport aux fonctions des chipset haut de gamme. En standard, les chipset Intel 3400 et 3420 offrent donc 6 ports S-ATA avec support optionnel du RAID, 2 ports Gigabit Ethernet, 12 ports USB 2.0 et de multiples ports PCI Express 2.0. Autant de fonctions que les fabricants de serveurs et cartes-mères pourront compléter avec des composants additionnels.
Des performances en net progrès
Côté performances, les résultats sont impressionnants pour des puces "d'entrée de gamme". Ainsi, la puce à basse consommation Xeon L3426, cadencée à 1,86 GHz, affiche selon Intel un gain en matière de rapport performance par watt de 188 % par rapport au Xeon X3380, une puce cadencée à 3,16 GHz. La comparaison est certes inégale puisque le X3380 est un composant affichant une dissipation thermique (TDP) de 95 W, contre 45 W pour le Xeon L3426, mais elle illustre les progrès apportés par l'architecture Nehalem. Qui plus est, le L3426 est vendu environ deux fois moins cher qu'un Xeon X3380...
A la lecture des résultats de performance obtenus par les derniers nés d'Intel aux différents benchmarks SPEC, les premiers serveurs équipés des puces Xeon 3400 devraient être de redoutables concurrents pour les serveurs mono-processeur à base de puces hexa-coeur Istanbul d'AMD. Ils devraient aussi être des serveurs de choix pour les applications de virtualisation dans les TPE et PME.
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