FluidHTML : le Flash simplifié et indexable
La jeune Start-up FluidHTML propose un langage de balisage semblable au HTML qui permet de générer dynamiquement du Flash dans le navigateur. Principal avantage : référencer le contenu généralement enfermé dans le Flash et rendre le monde des RIA accessible au simple développeur HTML.
Faire fonctionner Flash comme le reste du Web. C'est le pari qu'a décidé de relever la jeune start-up FluidHTML, venue présenter son projet de langage de markup pour Flash à l'occasion du TechCrunch 50. Une conférence organisée par le blog Techcrunch qui confronte les jeunes pousses à la recherche de financement aux investisseurs de la Silicon Valley.
Le principe de FluidHTML est simple : générer dynamiquement du Flash à partir d'un nouveau langage serveur dont la syntaxe s'apparente de près à celle du sacro-saint langage HTML ; c'est à dire à base d'attributs descriptifs qui ont fait la marque de fabrique du Web. Fini le développement Actionscript, qui motorise Flash, FluidHTML donne accès à la technologie Flash aux simples développeurs HTML.
Techniquement, la technologie repose sur un langage interprété sur le serveur par un runtime propriétaire développé par la marque qui génère dynamiquement du Flash. Côté client (navigateur), l'application créée avec ce système est lue dans le lecteur Flash, à partir de sa version 10. Soit en fin de compte un principe identique au langage XAML de Microsoft qui, selon la même syntaxe que le HTML, permet de développer rapidement l'interface d'une application dynamique lue dans Silverlight, le concurrent direct de Flash dans le monde des RIA (Rich Internet Application). FluidHTML porte ici cette idée à Flash.
Permettre de référencer Flash
Le plus gros avantage de cette technologie est de permettre enfin de référencer des contenus qui s'exécutent dans Flash. Une procédure jusqu'ici difficile, voire impossible; ce qui, pour nombre d'entreprises, constitue un véritable frein à l'adoption de la technologie d'Adobe.
Flash/Flex repose en effet sur une machine virtuelle – le plug-in Flash – dans lequel s'exécute du code compilé (un fichier SWF par exemple). Le moteur de recherche ne peut dès lors pas percer ce code. FluidHTML de son côté propose un langage de balisage - sans compilation donc - qui autorise l'indexation du contenu par le moteur de recherche. Et ce avant sa génération dynamique.
Développeur HTML en ligne de mire
Dans leur présentation, Michael Collette, le PDG, et Jim Kremens, le fondateur de FluidHTML, expliquent viser les développeurs HTML « qui n'avaient jusqu'à alors pas accès à des outils réellement créatifs ». Le langage est moins compliqué qu'ActionScript. Surtout, explique la FAQ sur le site de la société, il permet de recruter des développeurs moins chers que des développeurs Flash pour réaliser des interfaces dynamiques.
Reste que FluidHTML devra recruter une communauté de développeurs, généralement résistante aux changements d'environnement. La société compte là sur le fait que son édition pour développeurs restera gratuite. Seuls les éditeurs de sites devront payer une rente à FluidHTML, calculée selon le trafic du site en question (moins de 100 $ par an pour un site à faible trafic, selon le site de la société).
Côté évolution, si l'interpréteur restera propriétaire, la société entend publier une API dès 2010 pour permettre aux développeurs de créer des extensions au langage. A condition toutefois de lever 1 ou 2 millions de dollars, comme l'ont indiqué les deux responsables de FluidHTML lors du TechCrunch 50.