Regroupement des équipes : Atos déménage non plus à Montrouge... mais à Bezons
Partie intégrante du plan d'économies mis en place par la SSII, le regroupement des équipes franciliennes d'Atos-Origin se voit entravé par l'échec d'un premier projet de déménagement, vers Montrouge. La société s'est fait souffler les locaux qu'elle avait choisis par le groupe Crédit Agricole. Du coup, la SSII se reporte vers un immeuble à Bezons (95).
Alors que le processus de consultation des représentants du personnel était en cours pour le déménagement des équipes d'Ile-de-France dans l'ensemble Evergreen à Montrouge (92), Atos-Origin s'est fait souffler ses futurs locaux par le groupe Crédit Agricole. La banque a acheté le site au propriétaire (Carlyle), alors qu'Atos était entré en négociation pour le louer.
PAI, actionnaire en sursis ? |
D'après le Wall Street Journal, PAI Partners, le fonds qui est le premier actionnaire d'Atos-Origin (avec 22,6 % du capital), va réduire l'ensemble de ses investissements de 50 %, soit de 2 milliards d'euros. Les participations actuelles de PAI sont donc étudiées, des titres devant donc être cédés. Une liquidation qui pourrait donc toucher Atos, qui avait trouvé en PAI un actionnaire de référence pour éloigner les fonds activistes Pardus et Centaurus, qui souhaitaient démanteler la SSII. Cette décision de réduire le fonds fait suite à la retraite surprise en août de Dominique Megret, directeur général, ainsi qu'au départ le même mois, de son bras droit, Bertrand Meunier, "après un conflit avec d'autres associés lors du conseil d'administration", expliquent nos confrères de Reuters. PAI Partners est le cinquième fonds européen par la taille. |
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Suite à ce revers, le groupe s'intéresse désormais à des bureaux à Bezons (95), sur un site baptisé River Ouest (voir ci-dessous ; capacité : jusqu'à 4 800 personnes). "63 400 m² de bureaux et services au coeur du nouveau quartier Bords de Seine", précise le promoteur du projet, HRO, sur son site. Avertis fin juillet de l'échec des négociations sur Montrouge, les représentants du personnel ont été informés qu'Atos se reporterait sur le site de Bezons début septembre.
Une première visite du site avec les instances représentatives du personnel est prévue demain, mardi 22 septembre. Mais, selon la CFDT, ni le calendrier, ni les modalités de ce déménagement n'ont été précisés. "On fait mine de nous consulter", s'énerve le représentant de la centrale.
Une économie de 20 à 25 millions d'euros
Pour les syndicats, de nombreuses questions restent en suspens : le lieu lui-même, la réduction des surfaces disponibles (par un facteur deux, selon la CFDT), la mise en place d'open space et de bureaux partagés et, enfin, les transports. Certes, le site doit être à terme desservi par le tramway (ligne T2), mais les travaux sont loin d'être achevés. "On s'achemine vers des demandes d'expertise sur tous ces points, avant que nous ne rendions un avis", explique le représentant du personnel. Selon Brice Thébaud, analyste financier chez Aurel BGC et spécialiste du marché des logiciels et services, le groupe pourrait déménager au cours du premier semestre et économiser ainsi 20 à 25 millions d'euros sur les 50 millions annuels que coûtent les bureaux de la Défense.