Microsoft Days : Steve Ballmer martèle que la relance passe par l'IT
De passage à Paris à l'occasion des Microsoft Days, Steve Ballmer, le Pdg de Microsoft, a martelé sa conviction que la relance économique passe par plus d'investissements dans les technologies de l'information. Un message tout trouvé pour Christine Lagarde - qui inaugurait aujourd'hui avec Steve Ballmer les nouveaux locaux de l'éditeur à Issy-les-Moulineaux -, ministre d'un gouvernement en passe de définir où iront les milliards du Grand Emprunt.
A l’occasion des Microsoft Days, qui se tenaient les 6 et 7 octobre dans la capitale, Steve Ballmer, de passage à Paris, a officiellement lancé en France la dernière génération de produits d’infrastructure de Microsoft, à savoir Windows 7, Windows Server 2008 R2 et Exchange 2010.
Enchaînant dans la foulée d’un discours au salon des petites entreprises, le patron de Microsoft a profité de la session d’ouverture des Microsoft Days pour faire un point sur l’économie du secteur IT et prêcher en faveur d'un regain d’investissements dans les nouvelles technologies. « L’économie a changé de façon profonde, a expliqué Ballmer. Dans notre industrie, les conditions économiques ont eu un impact sur les budgets IT. Les achats de PC par les grands comptes sont en baisse de 15 % par rapport à avant la crise. il en va de même pour le marché des serveurs.»
Les technologies de l'information, moteur de la croissance
Prudent le patron de Microsoft a indiqué qu’il ne faut pas espérer un redémarrage rapide des investissements IT, mais que ces derniers auront un rôle important à jouer dans la relance : « le travail que nous faisons tous va être plus important au cours des 10 prochaines années qu’il ne l’aurait été sans la crise. La croissance des économies va plus que jamais dépendre des gains de productivité et des innovations. (...) Et la meilleure industrie pour obtenir ces gains est l’industrie IT ».
Azure décliné en cloud privé |
Le patron de Microsoft a évoqué la disponibilité prochaine d’une version de ses technologies de cloud, Azure, dans une déclinaison privée que les entreprises pourront déployer dans leurs propres datacenters. Un témoignage de la réticence des grands comptes à confier leurs applications à un opérateur de cloud public, même quand ce dernier a pour nom Microsoft. |
Cliquez pour dérouler |
Pour appuyer ses propos, Ballmer a évoqué les résultats d’une étude IDC - sponsorisée par Microsoft -, selon laquelle le secteur des technologies de l’information devrait croître trois fois plus vite que l’économie générale d’ici à 2013. Citant les chiffres d’IDC pour la France, Ballmer a indiqué que Microsoft devrait créer 64 000 nouveaux emplois dans l’Hexagone entre 2009 et 2013 et donner naissance à près de 2 000 nouvelles sociétés.
Pour Ballmer, les entreprises ont compris que, pour innover, il faut investir dans l’IT. Les technologies de l’information sont un formidable accélérateur d’innovation, a expliqué le patron de Microsoft en donnant en exemple l’importance du rôle de l’informatique dans l’accélération de la recherche dans des secteurs comme les matériaux, la bioscience, l’énergie... « La croissance de l’économie sera soutenue par l’IT, car l’IT tire l’innovation dans une variété d’autres domaines », a-t-il affirmé.
Avec moins, faire plus... : du déjà entendu
Revenant au lancement de la nouvelle génération de produits d’infrastructure de l’éditeur, Ballmer a expliqué que l’objectif de Microsoft est de permettre à ses clients de rendre leur système d’information plus efficient. Il s’agit « avec moins de faire plus », a assené le patron de Microsoft. Ce qui toutefois n'apparaît pas comme bien neuf, le credo étant psalmodié par les fournisseurs depuis de nombreux mois déjà.
A l'appui de sa démonstration, Ballmer a ainsi cité les derniers chiffres de Gartner qui mettent en avant une économie allant de 61 à 110 $ par poste et par an pour une migration vers Windows 7 d'un poste Windows actuel. Il a aussi vanté les perspectives de consolidation qu'ouvre Windows Server 2008 R2, grâce aux progrès accomplis par l’éditeur en matière de virtualisation. Et d’expliquer que Microsoft est un partenaire à long terme pour ses clients, un partenaire qui investit lourdement en R&D (9,5 Md$ en 2009) et est à même d’offrir des solutions globales à ses clients.