Openworld : Oracle promet une migration sans douleur vers Fusion Applications
Lors d'Openworld, son grand raout annuel, Oracle a indiqué qu'une des dernières briques de son projet Fusion, les Fusion Applications, serait disponible en 2010. Pour rassurer un peu plus ses clients, Larry Ellison parle de migration progressive et sans douleur. Une migration qui par ailleurs pourrait bien passer par le mode Saas.
Une nouvelle fois, Larry Ellison rassure. Et une nouvelle fois, Larry Ellison prône une migration en douceur. A l'occasion de l'édition 2009 d'Openworld, la grande messe des utilisateurs d'Oracle, le sémillant patron de la firme de Redwood Shores a affirmé que les prochaines et très attendues Fusion Applications seront disponibles dès 2010. Devant l'ampleur du projet, qui court depuis de longues années – et représente un effort d'investissement massif pour l'éditeur - , il était également normal de rassurer les utilisateurs. D'abord ceux de sa gamme Oracle Applications, auxquels il promet une migration progressive et non forcée. Puis ceux de Siebel et JD Edwards, auxquels il confirme la poursuite du support de leurs applications, voire leur évolution. Et en prime, cette migration sera aussi réalisable via une option Cloud.
Fusion Applications marque la prochaine étape du très vaste projet Fusion de l'éditeur, qui vise à digérer techniquement l'ensemble de ses rachats et à intégrer de façon cohérente le vaste portefeuille applicatif qui en a découlé. La suite de nouvelle génération reposera sur Fusion Middleware 11g, un socle middleware SOA (Service Orientated Architecture), lui-même fruit de l'amalgame des technologies de BEA et d'Oracle. Oracle a souvent mis en avant cette approche SOA. Primo d'un point du vue intégration, pour connecter les nouvelles applications aux systèmes existants. Secundo, du point de vue de la granularité : de par sa nature composite, chaque application peut être déployée séparément, au rythme des entreprises et de leurs besoins. C'est du moins de ce que prétend Oracle, ce qui, parfois, laisse sceptiques les utilisateurs.
Huit modules présentés comme des nouveautés
Fusion Applications proposera sept briques fonctionnelles qui viendront « remplacer » les applications Oracle existantes : gestion financière, gestion RH, gestion marketing et vente, gestion de la chaîne logistique, portefeuille de projets, gestion des approvisionnements et enfin gestion de la gouvernance, des risques et de la conformité.
Puis huit autres, présentées par Larry Ellison comme des nouveautés : gestion des commandes, gestion des ressources humaines, des avantages compensatoires, de la mobilité, ainsi qu'un hub pour la gestion financière et comptable, pour le sourcing, un hub pour les données clients et un pour les données liées aux produits. Oracle n'a pas précisé de feuille de route quant à la disponibilité de ces applications.
L'accent est mis sur la qualité de service du Cloud
Autre annonce de poids, la disponibilité de ces applications en mode hébergé (Saas – Software as a service). Un modèle qui repose sur le Cloud Computing, que Larry Ellison avait maintes fois égratigné lors de ses interventions publiques – notamment en prenant pour cible Salesforce.com, son concurrent sur le segment de la GRC (gestion de la relation client), autrefois qualifié de nain économique par Larry.
Les Fusion Applications seront donc consommables dans le nuage, mais pas n'importe comment, explique Ellison. Il s'agit de proposer un niveau de qualité de service adéquat et une console de contrôle pour prendre le pouls des services. L'éditeur inaugure ainsi My Oracle Support, un service dont le but est d'auditer et d'analyser les performances des services et de rapporter les résultats de ces analyses dans Oracle Enterprise Manager. Une sorte de policier du Saas à la mode Oracle afin de mettre en place les procédures et politiques d'utilisation adéquates. Oracle, de son côté, compilera ces informations et proposera des méthodes de paramétrage affinées en fonction de la configuration, qui seront également répercutées vers les configurations identiques d'autres utilisateurs. Une prise en charge du travail de pilotage à destination de la DSI donc. Là où Salesforce par exemple à toujours privilégié les directions métiers.
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