Près de 50% d’informaticiens supplémentaires au chômage depuis un an
Quinzième mois d’augmentation du nombre d’informaticiens au chômage, 5,7% de la profession sans emploi, bientôt 30 000 chômeurs : l’IT hexagonal est en train de connaître l’une de ses pires périodes. Et les recrutements ne semblent pas devoir repartir.
Triste record pour l’emploi du secteur en septembre. Avec un quinzième mois consécutif de croissance du nombre d’informaticiens demandeurs d’emploi, le chômage continue sa progression. 48,14% de chômeurs en plus par rapport à septembre 2008, 3,58% par rapport à août 2009 : ce secteur censé être porteur en matière d'emploi n’en finit pas d’allonger les queues du Pôle Emploi. Une situation d’autant plus préoccupante que nombre d’observateurs estiment que jusqu’à présent, les SSII – grosses pourvoyeuses de postes – ont pu résister à la morosité en surfant sur des projets signés de longues dates. Les carnets de commandes plutôt au point mort depuis quelques mois laissent augurer des semaines à venir difficiles, si la reprise annoncée pour le début 2010 n’est pas conséquente en matière de budgets informatiques. La rentrée est donc des plus difficiles après un été pourri qui a vu exploser le nombre d’informaticiens sans emploi comme rarement auparavant. Entre juillet et août, 3 500 d’entre eux se sont retrouvés au chômage, portant à près de 28 000 le nombre de personnes recensées par la Dares. Elles sont désormais 28 900.
Des recrutements également en berne
Au-delà du nombre de chômeurs supplémentaires, c’est l’ensemble des activités liées à l’emploi qui semblent totalement bloquées. Récemment, l’Apec faisait état de chiffres particulièrement alarmants pour le secteur. Le nombre d’offres publiées via les services de l’agence pour l’emploi des cadres était ainsi en forte baisse en septembre. Si la plupart des fonctions enregistrent un fort recul (- 30 % sur les neuf premiers mois de l’année par rapport à janvier-septembre 2008, à l’orée de la crise), l’informatique est particulièrement touchée avec une chute de 38 % du nombre de postes proposés entre janvier et septembre 2009, par rapport à la période identique de 2008. Surtout, les mois à venir seront difficiles avec seulement 76 % des entreprises qui prévoient de recruter au quatrième trimestre 2009 contre 81 % il y a un an.