Nokia Siemens Networks devrait supprimer jusqu’à 6 000 emplois
Nouveau plan d'économies chez l'équipementier télécoms, né du rapprochement des activités de Nokia et de Siemens. Cette fois, la société prévoit de supprimer entre 4 500 et 5 800 postes. Une nouvelle coupe claire dans un secteur en proie à la concurrence grandissante des Chinois Huawei et ZTE, qui pèsent sur les prix.
Nokia Siemens Networks (NSN) vient de présenter un vaste plan d’économies qui devrait se traduire, notamment, par 4 500 à 5 800 suppressions de postes à travers le monde, soit 7 à 9 % de ses 64 000 employés actuels. Une mesure justifiée par un impératif de réduction des coûts motivé notamment par la vive concurrence des Chinois Huawei et ZTE. Une concurrence asiatique qui a un vif impact sur les prix.
Mais cette coupe claire, qui survient peu de temps après le rachat, en juin dernier, de la branche téléphonie mobile de Nortel, semble aussi s’inscrire dans une stratégie d’économies engagée bien avant l’arrivée de l’Indien Rajeev Suri à la tête de l’équipementier, début octobre.
Suppressions de postes en série
Déjà, à l’automne 2008, NSN avait annoncé la suppression de 1 250 postes – 750 en Finlande et 500 en Allemagne. Mais, dès la création de la coentreprise entre Nokia et Siemens, en 2006, une forte réduction des effectifs était prévue. Et, en mai 2007, NSN a confirmé la suppression de 9 000 postes. En mars 2008, NSN a par ailleurs transféré à l’Indien TCS ses services de R&D et son ingénierie produits ; 90 employés de NSN à Dusseldorf en Allemagne ont alors rejoint les rangs de la SSII indienne. Par ailleurs, selon le Wall Street Journal, NSN aurait décidé, fin octobre, d'externaliser l'administration de ses applications - et les 170 salariés associés - à Accenture, Tieto et Wipro. Une stratégie de délestage qui rappelle celle à l'œuvre chez Alcatel-Lucent.
Un centre de gravité de plus en plus indien
Parallèlement, NSN développe sa présence dans les pays à bas coût, notamment en Inde, où il collabore au déploiement de plusieurs réseaux GSM. En juillet 2007, NSN a indiqué vouloir investir 100 M$ en Inde pour, notamment, ouvrir un centre d’assemblage à Chennai (anciennement Madras), pour 400 emplois, mais aussi de nouveaux bureaux dans plusieurs villes du pays ainsi qu’un second centre de R&D. En juillet dernier, NSN a également indiqué considérer l’hypothèse consistant à faire de l’Inde le pivot de ses activités relatives aux réseaux 3G avec, en particulier, la centralisation de la production des relais radio à Chennai et celle des projets de recherche et développement à Bangalore.
Le tout pour profiter d’un marché prometteur. L’Inde doit attribuer ses licences 3G pour opérateurs privés d’ici à la fin du printemps 2010.