Sondage : pas de bousculade pour migrer vers Windows 7, mais pas de rejet non plus
Pas si mal. Environ un tiers de nos lecteurs, qui ont répondu à notre dernier sondage en ligne, expliquent que la migration vers Windows 7 est programmée dans leur organisation, au moins sur une petite partie du parc. Mais ils sont autant à affirmer que la transition vers le dernier OS de Redmond sera différée autant que possible.
Verre à moitié plein ou à moitié vide ? S'il ne fait pas un four comme son prédécesseur Vista, Windows 7 ne déclenche pas non plus l'enthousiasme des entreprises. 32,1 % des 224 lecteurs qui ont répondu à notre dernier sondage expliquent en effet que la migration vers le dernier OS de Microsoft est programmée dans leur organisation. Même si, dans la plupart des cas, cette transition ne concernera, pour l'instant au moins, qu'une faible partie du parc.
Si, dans un tiers des cas, le passage au dernier opus de Redmond figure bien sur l'agenda de la DSI, les deux autres tiers conservent une grande distance vis-à-vis de l'OS. Près de 34 % des participants expliquent ainsi que la migration sera différée aussi longtemps que possible. Dans un contexte de pression sur les budgets informatiques, et alors que le vieux grognard XP continue à fournir un socle stable pour les postes de travail professionnels, rien ne sert de se précipiter. Au moins pour l'instant : car, en avril 2014, Microsoft mettra fin au support de XP.
L'épouvantail Linux et le spectre du cloud
La même proportion (34 % environ) de nos lecteurs affirme que l'arrivée de Windows 7 "est l'occasion de réfléchir à des alternatives". Maintes fois agitée, la migration des postes de travail vers Linux reste toutefois marginale (hormis quelques cas dans l'industrie ou la distribution), en raison de la somme à débourser pour assurer la transition depuis un environnement Windows (formation des utilisateurs, redéveloppement d'applications, problèmes avec les macros, etc.). Et les errements du projet LiMux, consistant à basculer les 14 000 postes de travail de la Ville de Munich vers Linux et OpenOffice, ne sont pas là pour rassurer les plus hardis des DSI. Les environnements massivement Cloud (comme celui que tente de mettre sur pied Google autour de Chrome OS) sont, eux, encore trop jeunes pour avoir un rôle réellement prééminent.
Cette répartition en trois tiers paraît relativement en ligne avec les prévisions des analystes, sceptiques sur l'effet immédiat de Windows 7 sur le marché des entreprises. Récemment, le cabinet Gartner estimait qu'en majorité, les DSI tentent de repousser la migration massive vers le nouvel OS au minimum jusqu'à la fin de 2010, afin de synchroniser mise à jour système et renouvellement du parc.
Dans sa dernière étude sur l'évolution de la dépense informatique, la banque Goldman Sachs expliquait, elle, que 32 % des DSI envisagent une migration vers Windows 7 au cours de 2010 (9 % au premier semestre, 23 % au second). Avec 28 % de dirigeants supplémentaires qui prévoient ce projet pour 2011. Un rythme et des proportions finalement assez rassurantes pour Microsoft, après l'échec cuisant de Vista.