Virtualisation : Avec Xenserver 6.0, Citrix va faire faire un bond à son hyperviseur
Alors que Synergie 2011 s'ouvre ce mercredi à San Francisco, LeMagIT fait le tour des nouveautés attendues dans XenServer 6.0, la prochaine mouture de l'hyperviseur de Citrix. Au programme, des performances en hausse, une gestion du réseau refondue ainsi que le support de la virtualisation d'entrées/sorties. Citrix a aussi intégré à l'hyperviseur certaines de ses technologies de management du stockage et de la reprise après désastre et renforcé l'intégration avec les outils System Center de Microsoft.
Citrix a discrètement lancé la semaine dernière le programme bêta de la solution de virtualisation de serveurs XenServer, une version qui devrait apporter un lot important d'améliorations notamment en matière de performances, de gestion du réseau et de gestion du stockage. XenServer 6.0 devrait plus largement faire parler de lui cette semaine à San Francisco lors de la conférence annuelle de l'éditeur, Citrix Synergy, où, à n'en pas douter, l'éditeur devrait montrer ses nouvelles capacités.
Nouvelle pile réseau et virtualisation d'entrées/sorties
XenServer 6.0 s'appuie sur la version 4.1 de l'hyperviseur libre Xen et supporte officiellement la technologie de virtualisation d'entrées/sorties SR/IOV. Sa couche réseau est désormais nativement basée sur Open vSwitch, le commutateur virtuel distribué open source, ajouté sous forme de package optionnel dans la version 5.6 Update 1 et qui supporte la technologie d'administration de flux Openflow. Selon Citrix, le support de SR-IOV couplé à celui d'OpenSwitch permet à la bande passante agrégée sur un serveur de progresser de 70% à 100% par rapport aux versions antérieures.
Parmi les autres nouveautés figurent aussi le support de la haute disponibilité en environnement de stockage NFS et le support de 1To de mémoire par serveur physique. Cette dernière amélioration se répercute aussi sur les machines virtuelles puisqu'une VM peut désormais se voir allouer jusqu'à 16 vCPU et 128 Go de RAM (en environnement Windows, les spécifications pour Linux variant selon la distribution utilisée).
Des outils d'administration largement revus
Cette nouvelle mouture de l'hyperviseur de Citrix intègre aussi désormais nativement les fonctions de "site recovery" - reprise après désastre - et de gestion du stockage via l'API StorageLink. Il n'est plus nécessaire, comme c'était le cas jusqu'alors, d'installer le support de ces fonctions dans des machines virtuelles spécifiques. Pour l'instant, Citrix n'a pas précisé si ces fonctions seront accessibles depuis l'édition gratuite de l'hyperviseur ou limitées aux éditions avancées et entreprise comme c'est le cas aujourd'hui.
Citrix a aussi refondu ses outils de lab management pour les transformer en un outil de construction de cloud et de self service baptisé Self Service Manager. Cet outil permet de bâtir des chaines applicatives complètes et de les provisionner à la volée.
Parmi les autres nouveautés, on note la possibilité de piloter XenServer 6.0 depuis System Center Virtual Machine Manager 2012, la dernière mouture de l'outil d'administration de la virtualisation de Microsoft, ainsi que l'arrivée de Management Packs XenServer pour Microsoft System Center Operations Manager 2012. Citrix a aussi amélioré sa technologie d'affichage HDX pour permettre à une machine virtuelle de postes de travail en mode VDI d'accéder directement à la puissance d'une carte graphiques installée sur le serveur.
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