Cloud : Oracle joue la carte du TCO
En appuyant ses solutions cloud sur Oracle VM, Oracle Linux et Solaris, Oracle met en avant le TCO très inférieur de ses solutions cloud par rapport aux packages intégrés de ses concurrents.
Oracle a profité de la Cloud Computing Conference & Expo 2011 qui se tenait cette semaine à New-York pour dévoiler à son tour des packages pré-configurés pour le cloud - à l'instar des vBlocks de VCE, des Flexpods de Netapp ou du BladeSystem Matrix d'HP. Les solutions d'infrastructure optimisées pour le cloud d'entreprise (Oracle Optimized Solution for Enterprise Cloud Infrastructure), sont en fait un package couplant les offres matérielles d'Oracle (serveurs et stockage) avec son propre hyperviseur et ses deux systèmes d'exploitation, Oracle Linux et Solaris.
La solution de cloud packagée d'Oracle permet de constituer des pools de ressources virtualisés (jusqu'à 32 serveurs par pool) pilotés par l'hyperviseur gratuit Oracle VM 2.2 (basé sur Xen). Le stockage NFS est fourni par des appliances de stockage Sun Storage ZFS reliées aux serveurs via des liens à 10 Gigabit Ethernet. Côté système d'exploitation, Oracle fournit sa distribution Linux Oracle Linux ainsi que la déclinaison x86 de Solaris (pour l'instant en version 10).
Oracle met en avant un TCO inférieur d'un tiers à celui d'une solution HP
En appuyant la partie virtualisation et système sur ses propres logiciels, Oracle met en avant le coût très inférieur de ses solutions par rapport à des solutions de cloud virtualisées avec Hyper-V ou VMware. La firme explique ainsi qu'une solution incluant 10 lames serveurs Sun Blade X6270 affiche un TCO de près de un tiers inférieur à celui d'une solution HP sous VMware et Red Hat Linux (voir schéma ci-dessous). Si Oracle reconnait volontiers que ses serveurs sont vendus à un prix supérieur à celui des serveurs HP, cet écart de prix est rapidement compensé par le fait que les licences d'Oracle VM et d'Oracle Linux sont gratuites. Oracle met aussi en avant le coût très inférieur de son support par rapport à ceux de Red Hat et de VMware.
Le graphique lève le voile sur ce que sera sans doute la stratégie d'Oracle dans les mois et années à venir : utiliser son contrôle des piles logicielles (hyperviseur, OS, Middleware) pour compenser le prix plus élevé de ses solutions matérielles. Un discours qui pourrait séduire certaines entreprises qui de plus en plus grincent des dents face aux coûts de licences et de support élevés des systèmes d'exploitation et des solutions de virtualisation.