HP Discover 2011 : CloudSystem, un pied dans le nuage hybride

HP ne s’est pas contenté d’inviter les entreprises à adopter le Cloud Computing, par la voix de son Pdg Léo Apotheker, à l’occasion de sa grand messe annuelle, Discover. Le groupe en a profité pour préciser sa vision du Cloud Computing avec, en particulier, des solutions taillées pour le nuage hybride. Et un lourd budget pour accompagner les projets.

«Choisir le support de production le plus adapté à un traitement.» C’est ainsi qu’Ann Livermore, vice-présidente exécutive de HP Enterprise Business, présente l’offre CloudSystem du groupe. La voilà, l’invitation concrète à passer au Cloud Computing, et en particulier au Cloud hybride. Il s’agit d’une plateforme qui doit permettre aux fournisseurs de service de créer des offres dans lesquelles les entreprises pourront venir piocher des ressources de manière aussi transparente que possible, à la demande. Des ressources qui devront venir compléter - ponctuellement ou de manière récurrente - le Cloud interne. La mise en ligne d’un nouveau service, ou lors de son évolution, c’est l’outil graphique Cloud Maps qui doit permettre de sélectionner les ressources utilisées pour le service. Des ressources internes comme externes. En coulisse, c’est la solution Cloud Service Automation qui s’occupe du reste et, notamment, de l’optimisation de la répartition de charge, mais aussi du respect des règles de conformité associées au service déployé. HP insiste là-dessus : il ne s’agit pas de choisir entre ressources internes et ressources externes mais bien, potentiellement, d’utiliser les deux. D’où son slogan de «Dual Burst». 

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Il y a donc trois volets dans CloudSystem : le volet Matrix, pour le nuage privé; le volet Service Provider, pour le fournisseur de ressources tiers; et, au milieu, la version Enterprise qui, elle, permet effectivement de mettre en place des environnements hybrides. Et cela que l’on parle IaaS, PaaS ou SaaS : si le coeur de la solution est bien l’IaaS, avec CloudSystem Enterprise, il s’agit de permettre à la DSI de fournir des services aux utilisateurs de manière transparente pour eux, peu importe la manière dont ils sont produits. D’ailleurs, Cloud Maps ne se contente pas de permettre de provisionner des ressources; il permet de provisionner des environnements applicatifs complets, standards comme ceux de Microsoft, d’Oracle ou de SAP, comme des environnements sur mesure pour des applications développées à façon. 

Support d'ESX et d'Hyper-V

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Côté infrastructure interne, HP assure que son CloudSystem est ouvert. Il supporte d’ailleurs les hyperviseurs ESX de VMware et Hyper-V de Microsoft. Pour autant, selon le groupe, CloudSystem s’appuie sur ses serveurs BladeSystem Matrix et est «optimisé» pour les équipements liés à sa stratégie Converged Infrastructure, à savoir les systèmes de stockage 3Par et les équipements réseau récemment annoncés FlexNetwork. Mais HP l’assure : «CloudSystem supporte aussi les serveurs, systèmes de stockage et équipements réseau tiers.» Et en particulier les serveurs non-HP équipés de processeurs Intel Xeon et AMD Opteron. 

Et pour assurer la sécurité des architectures CloudSystem, HP met en avant ses offres TippingPoint (UTM), ArcSight (IDS) et Fortify (administration à distance). 

Côté fournisseur de services, on retrouve, pour l’essentiel, les mêmes composants. Sinon que des ressources Amazon EC2 peuvent également être mises à contribution. Et, comme il se doit, l’ensemble peut être accompagné de services HP. Parmi eux, un service taillé sur mesure pour migrer d’un environnement BladeSystem à un environnement CloudSystem.

Mais l’offensive de HP pour pousser des offres Cloud ne s’arrête pas là : elle s’accompagne aussi d’un budget de 2 Md$ affecté à ses services de financement pour accompagner les projets CloudSystem des entreprises. Rien de moins. 

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