ARM : la bataille sur le front des serveurs a démarré
Alors que le patron d’ARM Holdings a plusieurs fois affirmé ses ambitions pour le marché des serveurs, Calxeda, une start-up créée en 2010 vient de franchir un pas supplémentaire dans ce sens avec l’initiative Trailblazer. Celle-ci vise à créer un écosystème dédié aux serveurs ARM.
Calxeda vient de lancer Trailblazer, une initiative visant à créer un écosystème pour pousser le développement de serveurs à base de puces ARM. Né à l’été 2010, Calxeda conçoit déjà des noeuds serveurs à base de puces de ce type, mettant en avant leur très faible consommation électrique : 5 Watts. Selon l’entreprise, «un serveur 2U contenant 120 processeurs ARM Calxeda quadricoeurs remplace un rack 40U complet de serveurs de commodité traditionnels ». Certes, Calxeda ne détaille pas son référentiel x86 de comparaison. Mais son angle d’attaque est clair : la réduction de la consommation énergétique.
Regroupant Autonomic Resources, Canonical, Caringo, Couchbase, Datastax, Eucalyptus Systems, Gluster, Momentum SI, Opscode et Pervasive, en tant que membres fondateurs, l’initiative Trailblazer vise à rassembler des partenaires capables de construire une offre complète autour de la technologie de Calxeda, depuis le matériel jusqu’aux services en passant par le logiciel. Avec deux marchés cibles pour commencer : le Cloud et l’analytique «big data».
Dans un communiqué, Calxeda assure répondre ainsi à une «demande de ses clients et partenaires pour mettre ses puces dans des serveurs et dans des centres de calcul». Et pour donner corps à l’initiative, Calxeda entend fournir aux partenaires de Trailblazer «un accès en amont au matériel, au système d’exploitation, aux outils, aux applications et à des forces de vente et de marketing communes».
Ce n’est pas la première fois que l’on parle d’ARM pour les serveurs. Fin avril 2010, Warren East, Pdg d’ARM Holdings, affirmait ainsi à nos confrères d’EETimes qu’ARM pourrait faire une percée sur le marché des serveurs : «les implémentations d’ARM ont été traditionnellement focalisées sur les économies d’énergie. Mais nous voyons des implémentations plus rapides, jusqu’à 2 GHz. La principale différence, pour un processeur serveur, c’est l’intégration d’interfaces de communication rapides.» EETimes, quelques semaines plus tard, évoquait le possible test de serveurs ARM chez Dell, pour le courant de l’été 2010.
Et comme si c’était nécessaire, Warren East a récidivé, en janvier dernier : pour lui, la cible d’ARM n’est pas le poste de travail mais bien le serveur. Et c’est quelque part à partir de 2014 que l’on devrait voir des serveurs à base de processeurs ARM.
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