Développement : 4D s'ouvre à l'Open Source avec Wakanda

L'éditeur historique 4D donne une nouvelle orientation à sa stratégie en présentant Wakanda, une plate-forme de développement d'applications Web, 100% Javascript, qui facilite la création d'applications Web pour les entreprises. Particularité : l'Open Source. Une révolution dans l'écosystème 4D.

Retour de 4D sur le devant de la scène avec la plate-forme de développement Wakanda, un projet qui a germé depuis 5 ans chez les équipes de cet acteur historique du développement et des bases de données - initialement Mac puis Windows. A la clé : une plate-forme de développement d'applications Web pour entreprise, en Javascript, dont une des particularités est d'adopter le modèle de l'Open Source. Un changement radical pour un éditeur, connu notamment pour son langage et ses technologies propriétaires, et qui a connu "une époque peu glorieuse" en dépit d'une vraie approche tournée vers le productivité du développeur, comme le laissait entendre son actuel Pdg Luc Hollande, interrogé par LeMagIT.

Une plate-forme aux technologies unifiées

Wakanda vise ainsi à reprendre ce savoir-faire historique et à le basculer dans un monde plus moderne, très orienté Web. "Il y a 5 ans, on a réfléchi aux besoins du marché et nous avons constaté une forte demande pour les applications Web, mais la réalisation de ces applications avec les technologies disponibles était coûteuse, longue et difficile. Les environnements mis à disposition par les acteurs étaient très disparates et assez peu unifiés. Une applications RIA prenait beaucoup plus de temps qu'une application client-serveur. […] On a donc décidé de mettre notre savoir-faire aux services des développeurs pour leur proposer une plate-forme unifiée qui ait les qualités de 4D sans en avoir les défauts, mais pour le Web", raconte Luc Hollande, expliquant comment Wakanda a germé chez 4D.

Wakanda est ainsi une plate-forme pour développer "des applications Web data-driven", destinées aux entreprises où la gestion et la manipulation de donnée est une forte problématique.  Il s'agit d'une plate-forme de développement et de déploiement, qui intègre un studio de développement, un framework et un serveur avec ce que 4D appelle des "Datastore Classes". "Des objets qui permettent de définir un modèle métier qui communique de façon dynamique avec un datastore (une couche de gestion de données, NDLR)", commente le Pdg. "Par rapport aux architectures classiques, la couche objet parle directement avec les données." La manipulation des "Datastore Classes" s'effectue graphiquement, via "des mécanismes qui facilitent le développement grâce à des technologies unifiées de la plate-forme. Les différentes couches se reconnaissent", ajoute-t-il.

Javascript comme langage central

 "L'un des problèmes du développement Web, c'est qu'il faut connaitre plusieurs langages, Java, Perl, Python, Ruby, C# sur le serveur, Javascript, Flex, Silverlight sur le client, puis SQL pour la SGDB, le HTML côté graphisme. [] si on veut simplifier, autant disposer d'un seul que l'on peut maîtriser", explique encore Luc Hollande. Quoi de mieux, actuellement, que Javascript qui comme nous l'indiquait le cabinet d’étude Redmonk, semble gagner de plus en plus confiance des développeurs. "Nous avons opté pour Javascript, le langage le plus ouvert et le plus utilisé et facile à apprendre côté client. Il s'agit également d'un langage dynamique orienté objet (héritage)."

Vers une mise à l'Open Source

La plate-forme sera à terme Open Source, nous confirme Luc Hollande. "Une révolution" chez 4D, explique-t-il, davantage connu pour son langage et sa technologie propriétaire.
"La plate-forme est encore au stade de la preview et nous n'avons pas encore livré les sources. Pour le moment, il s'agit d'une licence d'évaluation." Et d'évoquer à terme une licence qui permette à 4D d'avoir "un modèle économique pérenne, d'avoir une version Open Source qui facilite le développement de la technologie et la création d'une communauté et d'un autre côté des fonctions entreprises payantes, qui nous feront vivre et nous permettrons de financer notre R&D".

Pour 4D, l'Open Source rime ainsi avec un nouveau modèle d'ingénierie (on parle d'Open Innovation) qui associe l'historique du groupe, aux nouveaux développements.  "Nous avons mis en place une stratégie de R&D qui vise à mutualiser certains investissements pour continuer à faire évoluer 4D. L'idée n'est pas de dire que 4D est désormais juste une histoire de maintenance auprès de l'existant et de pousser vers Wakanda. Mais de laisser vivre un écosystème 4D [non Open Source, NDLR], qui utilisera certainement Wakanda en complément de 4D". Wakanda n'est pas 4D donc, comme le souligne justement le site de l'éditeur. Mais l'un nourrira l'autre et vice-versa.


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