Cloud : Steve Ballmer intime aux partenaires Microsoft de passer la seconde
Plus de la moitié des partenaires de l’éditeur auraient entendu le message de Microsoft de l’an passé : il faut passer au Cloud. Mais l’on sent bien, à travers le discours de Steve Ballmer en ouverture de la conférence partenaires de Microsoft, que c’est encore trop peu et qu’il est temps d’accélérer le processus.
Selon John Roskill, VP corporate des relations partenaires de Microsoft, 58 % des partenaires de l’éditeur «travaillent» avec ses offres de Cloud Computing. Mais ce serait toujours sur un mode opportuniste et pas encore «en coeur de métier ». Alors il faut faire plus : «et l’on vous donnera plus de raisons, le Cloud est en filigrane de chaque session cette année.» Et de citer en exemple Parallels, «qui gagne avec le Cloud», ou Apptix, qui utilise les solutions de Parallels pour ses offres Exchange hébergées.
Et si John Roskill n’était pas suffisamment convaincant, Steve Ballmer revient sur le sujet pour enfoncer le clou : «il vous faut aller vers le Cloud. L’an dernier, j’étais angoissé à l'idée d’entendre certains expliquer ne pas croire que nous puissions tous aller ensemble vers le Cloud. Mais là, c’est en route. Et je suis très enthousiaste : cette transition sera l’une des transitions les plus profitables à tous les utilisateurs de technologies à travers le monde.» Selon le patron de Microsoft, plusieurs dizaines de milliers de partenaires s’identifieraient déjà comme principalement centrés sur le Cloud Computing. Un exemple à suivre, à l’entendre. L’éditeur recense plus de 188 000 personnes formées au niveau «expert» autour de ses technologies Cloud, dont 130 000 sur Office 365 et Azure (75 000). Toujours selon Steve Ballmer, Azure «croît à un rythme très très rapide ». Et l’éditeur mise sur l’intégration avec Hyper-V et Windows Server, via Active Directory, Visual Studio côté développements, et System Center pour l’administration, pour accélérer le processus : «en permettant de passer du cloud privé au cloud public, d’étendre dans le cloud public une application fonctionnant dans un cloud privé [...] les clients veulent pouvoir méler cloud privé et cloud public.» Mais les offres Cloud de Microsoft ne se limitent pas à l’infrastructure. Il y a aussi Dynamics - avec le volet CRM, annoncé l’an passé - et surtout NAV, en 2012, pour le volet ERP. Quant à Office 365, Steve Ballmer assure que plus de 50 000 entreprises l’auraient testé au cours des deux premières semaines suivant son lancement. Bref, pour lui, «partout où nous allons, où va un partenaire, nous gagnons [...] nos performances sont remarquables.»
Il faut dire que si Microsoft veut trouver dans le Cloud un fort relais de croissance, il a tout intérêt à ce que ses partenaires y aillent en masse : ceux-ci seraient à l’origine de 95 % de son chiffre d’affaires. Selon John Roskill, «lorsque Microsoft réalise 1 $ de chiffre d’affaires, c’est 8,7 $ pour les partenaires. Cela représente un écosystème de 580 Md$ ». Pour 640 000 organisations et 15 millions de personnes à travers le monde. Bref, pour Steve Ballmer, malgré des «malaises» dans l’économie, la «dynamique» reste forte pour les offres de Microsoft. Et si l’année écoulée «a été remarquable; l’année qui vient nous réserve de remarquables opportunités.»