Avec Director 1.5, Nimbula lance son Cloud OS qui se joue des frontières
Et si vous pouviez administrer vos données sans vous préoccuper de l’ordinateur où elles se trouvent, et même du data center qui les hébergent ? C’est la promesse faite par Nimbula au moment de son lancement. La société la tiendra officiellement en septembre avec le lancement de Director 1.5.
Depuis plusieurs mois, Nimbula, la start-up lancée par deux anciens co-développeurs d’Amazon EC2, promet l’équivalent du Graal pour les utilisateurs de cloud computing : un logiciel permettant de gérer son infrastructure et ses données dans le cloud, quel que soit le lieu où elles sont hébergées, que ce soit en mode public, privé ou hybride. La quête touche à sa fin : Nimbula annonce la sortie de Director 1.5 pour le mois de septembre. Le logiciel sera disponible gratuitement sur le site pour les infrastructures ne dépassant pas 40 cœurs. Au-delà, l’usage reste gratuit, mais le support technique est payant.
Hyperviseur libre, et stockage à la volée
Dans le principe, Director 1.5 s’appuie sur les hyperviseurs libres Xen et KVM pour imiter l’infrastructure du cloud EC2 d’Amazon, tout en restant à l’intérieur d’un pare-feu. Pour l’administrateur réseau, les données peuvent être gérées à partir d’une même console, qu’elles soient dans la salle à côté, au centre serveur de l’entreprise à l’autre bout de l’Europe, ou chez un prestataire nord-américain. Director se dote également d’un gestionnaire de stockage similaire à l’Amazon EBS (Elastic Bloc Storage) pour donner plus de souplesse aux administrateurs en attachant un volume de stockage virtuel à une instance virtuelle et permettre le déploiement de machines virtuelles clés-en-main pour les utilisateurs finaux, sans se préoccuper de savoir où sont les différents éléments. De plus, Director 1.5 est compatible avec les API d’Amazon, ce qui permet de répartir à la volée la charge entre un ou plusieurs clouds gérés par Director 1.5 et un cloud géré sur Amazon.
Fondée en 2009, Nimbula a été créée par Chris Pinkham et Willem van Biljon, deux anciens d'Amazon Web Services. A l'époque, Chris Pinkham parlait de son produit, comme d'un moyen pour tout automatiser dès l'ébauche de l'infrastructure, qui allait changer la façon de concevoir et d'administrer une infrastructure. Pari tenu ? A voir d'ici quelques semaines.