Steve Jobs quitte la direction d’Apple
Après avoir lutté de longs mois contre de nouveaux problèmes de santé, Steve Jobs est contraint de quitter la tête d'Apple. TIm Cook prend la succession et s'appuiera sur une road map bien définie. Jobs semble devoir rester influent mais admet ne plus pouvoir gérer la société au quotidien, visiblement à bout de force.
Cette fois, cela ressemble à une sortie définitive. Après six mois de congé maladie pour raisons indéterminées, Steve Jobs, co-fondateur et âme du groupe, vient d’annoncer sa démission de la direction d’Apple.
Il sera remplacé comme prévu par Tim Cook, actuel directeur opérationnel du groupe déjà chargé des opérations au quotidien depuis le retrait partiel de Steve Jobs en janvier dernier. Il le remplacera, conformément au "plan de succession" mis en place par Steve Jobs. Diplômé de l'université de Duke, c’est une figure du secteur, ayant notamment travaillé chez Compaq et IBM avant de rejoindre Apple en 1998.
Steve Jobs était à la tête du groupe depuis 1997, date à laquelle il avait été rappelé au chevet d’une entreprise quittée en 1985 et en passe de périclité. En une dizaine d’année, il a ramené Apple au firmament et a durablement impacté l’industrie des nouvelles technologies en relançant l’iMac mais surtout en innovant avec les sorties successives des iPod, iPhone et iPad.
Il lutte depuis de longues années avec des problèmes de santé. Il a subi une greffe de foie il y a deux ans et a survécu à un cancer du pancréas en 2004. Et son message de départ doit sonner tristement aux oreilles des fans des machines à la pomme : "J'ai toujours dit que si venait le jour où je ne pourrais plus remplir mes devoirs et les attentes en tant que directeur d'Apple, je serais le premier à le faire savoir. Malheureusement, ce jour est venu. Je démissionne donc en tant que directeur général d'Apple".
Il demeure président du conseil d’administration et nombre d’analystes se veulent rassurants quant à l’avenir d’une société en tête de son secteur et des capitalisations boursières dans le monde. Maniaque, Steve Jobs a minutieusement préparé sa succession et Apple a su attirer nombre des pointures du secteur dans son giron. Reste que le charisme du patron opérait toujours sur les marchés qui ont réagi vivement à l’annonce de ce départ forcé : l'action Apple à la Bourse de New York reculait de plus de 5 % dans les échanges électroniques suivant la clôture.