Ingres ouvre les portes du monde Windows à Vectorwise
En inaugurant une déclinaison Windows de sa base analytique Vectorwise, Ingres adresse l'un des environnements les plus populaires, notamment dans les PME, et s'offre un large tremplin pour sa version Linux. Un coup double que l'éditeur entend réaliser en agitant également l'argument des faibles coûts.
Plus d'un an après avoir inauguré une version Linux de Vectorwise, sa base de données analytique, l'éditeur Open Source Ingres s'attaque au monde Windows. Le spécialiste de la base de données décide de placer sa base décisionnelle dans l'environnement le plus utilisé par les entreprises. Donnant ainsi accès à sa technologie dite de Big Data à "90% des utilisateurs professionnels", comme se plait à le rappeler Ingres dans un communiqué de presse.
L'éditeur a inauguré Vectorwise en juin 2010. A l'époque, il expliquait positionner sa base de données sur le terrain de l'analytique et du traitement de larges volumes de données, tout en proposant une technologie différente - mais plus performante - du in-memory, notamment. Ingres vantait les mérites d'un mécanisme permettant d’accélérer l’accès aux données en exploitant le cache des processeurs multi-cœurs. Et bien sûr, avec des coûts plus réduits, citant les coûteuses offres de Teradata, notamment.
Cette déclinaison Windows était déjà dans les bacs depuis le lancement de la version Linux, nous assure Christian Raza, directeur des ventes d'Ingres pour la France. Mais "nous souhaitions des performances équivalentes à celles de Linux, et pas une sous-version Windows", explique-t-il pour justifier les longs mois de développement.
Et visiblement le jeu en vaut la chandelle. Car en plaçant Vectorwise dans le monde Windows, Ingres réalise un coup double : d'abord celui d'ouvrir sa technologie d'analytique performante à un monde impossible à toucher avec Linux - comme les PME, un segment où Windows est fortement implanté -, mais également celui de se doter d'un tremplin vers sa version Linux.
"Avec Linux, ils nous étaient impossible d'adresser les entreprises équipées d'un stack full Windows", lance-t-il. Avec Vectorwise, l'éditeur cible donc les entreprises équipées de bases traditionnelles dites transactionnelles mais dont le Big Data est impossible ou sujet à des troubles de performances, et les entreprises manipulant de larges volumes de données mais avec des difficultés à justifier les coûts, explique-t-il.
Une façon alors de cibler SQL Server alors ? "Nous aidons les clients Windows là où, avec le produit Microsoft, ils ne parviennent pas à gérer. Et ce, sans avoir à dépenser une fortune en hardware", préfère dire Christian Raza, ajoutant que VectorWise embarque une série de connecteurs .NET qui peuvent accéder aux services de la base.
Windows en test, Linux en production
Mais ce n'est pas tout. Cette déclinaison Windows représente également une porte d'entrée vers la version Linux, généralement déployée dans les grands comptes. "Cette version Windows a enregistré de nombreux téléchargement, souligne-t-il. Mais pas forcément pour la production. Elle peut être également utilisée comme un moyen simple pour tester la base sur un PC portable, pour la qualifier, notamment". Pour la production, l'entreprise se dirigera alors davantage vers la version Linux. Ingres estime à 50% le taux de téléchargements destinés à ces tests et à 50% ceux destinés à de la production en environnement Windows.