VMworld 2011 : pour Paul Maritz, le monde est entré dans l’ère «post-PC»
C’est un brin provocant que Paul Maritz a ouvert l’édition 2011 de la grand messe annuelle de VMware, assurant que le monde est entré dans l’ère de l’après-PC. Pour lui, d’ailleurs, d’ici trois ans, moins de 20 % des postes clients seront sous Windows.
Si Microsoft continue de défendre le modèle classique du client lourd, pour Paul Maritz, Pdg de VMware, cette époque est révolue : «d’ici 3 ans, cette part [celle des postes de travail lourds sous Windows, NDLR] sera probablement inférieure à 20 %. Plus de 80 % des terminaux utilisés pour se connecter à Internet ne seront pas des PC sous Windows.» Certes, alors que VMware présente cette semaine la nouvelle version de sa solution de virtualisation de postes de travail, View 5, Paul Maritz peut donner l’impression de prêcher pour sa paroisse. Mais sa réflexion va au-delà et montre bien comment s’articule l’ensemble de la stratégie de l’éditeur.
Pour lui, «avec ce genre d’échelle [décrite plus haut, NDLR], de nouvelles techniques seront introduites dans le monde de l’IT. Nous allons voir de très importantes nouvelles vagues de modes de présentation de l’information. HTML5 promet d’être vraiment très important parce qu’il s’agit d’un réel moyen de faire fonctionner des applications sur un grand nombre de terminaux différents. On commence déjà à constater l’influence de nouveaux frameworks de programmation, de nouvelles façon de faire fonctionner des applications, comme des services aux utilisateurs ». Les clés sont là : mobilité, support de terminaux variés avec un minimum de développements spécifiques, pour la couche de présentation.
Mais pas uniquement, le SaaS a également sa place dans le discours de Paul Maritz. Et l’on sent poindre la référence au projet Horizon qui doit permettre d’offrir une interface d’accès unique aux applications, quelque soit le terminal et quelque soit le mode de production.
Mais Paul Martiz n’en reste pas là et renvoie plus loin au PaaS et à l’IaaS : «pour la prochaine génération d’applications, la question sera celle de l’échelle et du temps réel », la fameuse scalabilité; la capacité de monter en charge rapidement et de manière quasi-transparente.
Et l’on en revient ainsi au reste de la stratégie de VMware, avec vFabric et Cloud Foundry pour le PaaS et vCloud pour l’IaaS. De quoi éclairer un peu plus, si c’était encore nécessaire, la récente décision de l’éditeur de proposer une version «on-premise» de son Paas Open Source Cloud Foundry. VMware vient en effet d’inaugurer une version bêta de Micro Cloud Foundry, une déclinaison de son offre PaaS à destination des développeurs et qui leur permet d'installer en local la solution au sein d'une unique machine virtuelle. Libérant ainsi les développeurs des lourdes opérations de configuration middleware.
Et côté IaaS, si VMware avait présenté vCloud Director l’an passé, il enfonce le clou cette année avec la version 1.5 de vCloud Connector, une mouture plus rapide de sa solution de transfert et d’administration de traitements pour grappes vSphere et nuages privés et publics. Et pour simplifier le passage au nuage hybride, VMware a également lancé un portail Web sur lequel les entreprises peuvent comparer les offres des prestataires vCloud et même les intégrer directement à leurs plans de charge via un client vCloud Connector intégré à l’interface Web. La boucle est bouclée.