OpenWorld : Oracle inaugure son Cloud public pour soutenir ses Fusion Applications
Oracle a profité d'Openworld 2011 pour lancer son offensive dans le cloud public. A la clé, l'annonce de Oracle Public Cloud, qui viendra soutenir les applications métiers Fusion Applications, et reposera sur un socle 100% standard. Le groupe a également annoncé un réseau social qui sera transversal aux Fusion Apps.
Un an après le Cloud privé et Exalogic Elastic Cloud, Oracle se propulse dans l'ère du Cloud public. A l'occasion de sa conférence OpenWorld 2011, le firme de Larry Ellison a poussé sa stratégie plus haut dans les nuages et a dévoilé une infrastructure de Cloud public sur laquelle reposera les Fusion Applications, aujourd'hui officiellement lancées, ainsi qu'un réseau social d'entreprise baptisé Oracle Social Network. Avec dans le viseur, SAP, HP et IBM, et bien sûr Salesforce que Larry Ellison, dans son discours de présentation, n'a cessé de gifler.
"Cela a pris 6 ans mais ça valait le coup d'attendre", débute Larry Ellison, soulignant que ses Fusion Applications sont désormais disponibles. Un programme de longue haleine en matière d'ingénierie qui vise à proposer une suite intégrée de plus de 100 applications, issues des multiples rachats du groupe (ERP, gestion des RH, CRM, etc…). "Mais c'est officiellement terminé", se félicite le sémillant patron du groupe.
Selon lui, ces Fusion Apps ont été développées pour pour fonctionner tant on-premise que dans le Cloud et ce en se reposant sur des standards middleware et en supportant des langages de programmation standard. "Ce qui n'a jamais été réalisé auparavant", souligne-t-il citant les exemples de langage Abap et Apex pris par ses concurrents SAP et Salesforce.
" Nous avons redéveloppé notre middleware pour donner une fondation à nos Fusion Applications, dans un environnement standard reposant sur Java et BPEL, notamment. Une architecture orientée service standards que SAP, Workday et Salesforce ne fournissent aujourd'hui pas. Ce qui devrait faciliter l'intégration", a encore ajouté Ellison.
"Et bien sûr, si nous devons placer ses applications dans le Cloud et bien, nous avons besoin d'un cloud", ironise-t-il. C'est ainsi que Oracle Public Cloud apparût. Présenté comme une infrastructure standard qui mixe plate-forme as a service et application as a service, ce Cloud est interopérable avec les autres clouds du marché. "Ce n'est pas parce que on parle cloud, que doivent être oubliées les innovations réalisées dans le IT ces 25 dernières années", affirme Ellison.
A la base de ce cloud, une série de services qui fournissent l'épine dorsale de l'infra d'Oracle : un service de base de données, Java, un service de données et enfin de sécurité. C'est sur cette base que viendront se connecter les Fusions apps, ou "vos applications et vos extensions", adresse le CEO d'Oracle au parterre de partenaires présents à OpenWorld. Le tout tarifé sous forme d'abonnement mensuel.
Et encore une fois, c'est sur l'intéropérablité qu'Oracle entend notamment se différencier. Ellison met en avant les possibilités de migration d'une infrastructure à l'autre, d'un data center à l'autre, sans oublier la capacité à pouvoir rapatrier les données placées dans le cloud vers son SI en interne. Selon lui, des applications développées en interne peuvent également être portées sur son cloud sans autre modification de code.
Ce qui vient trancher avec l'approche prise par Salesforce, lâche-t-il, pointant du doigt le "verrou vendeur" qu'impose la firme de Marc Benioff. Il compare alors Salesforce à "un hôtel dans lequel on peut entrer, mais jamais en sortir". Si avec le Oracle Public Cloud, les données peuvent migrer facilement et les applications Java passées du Cloud au on-premise, "n'essayez pas de migrer votre application J2EE chez Salesforce. Cela ne fonctionnera pas. Ils ont racheté Heroku, mais il supporte une version Salesforce et Heroku de Java", précise-t-il. Marc Benioff, dont la présentation lors d'OpenWorld a été annulé par Larry Ellison lui-même, doit encore avoir les oreilles qui sifflent.
Un réseau social qui cimentent les Fusion Apps
Mais ce n'est pas tout. Oracle, tout à sa stratégie l'offre Chatter de Salesforce, très mise en avant par Marc Benioff lors de son dernier Dreamforce, Larry Ellison a également levé le voile sur Oracle Social Network. Un réseau social d'entreprise transversal au Fusion Applications qui viendra alors enrichir l'expérience utilisateur de mécanismes bien connus, mise en relation, partage de documents, murs d'informations, système de recommandations, suivi des contacts métiers et partenaires. Autant de composantes analytiques qui devraient donner à l'utilisateur ce dont il a besoin dès la première page, affirme Ellison, qui pour le coup, s'est livré lui-même au jeu de la démonstration en live. Naturellement, ces fonctions, tout comme les Fusion Applications, seront accessibles depuis des terminaux mobiles de type iPhone et iPad. Ce réseau social réposera également sur Oracle Public Cloud.
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